Stabilisation des Réserves: Gabon Face à la Chute

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Stabilisation des Réserves: Gabon Face à la Chute
Stabilisation des Réserves: Gabon Face à la Chute

Africa-Press – Gabon. Confronté à une dégradation rapide de sa position extérieure, marquée par la baisse des exportations, le retard de rapatriement des devises et des importations toujours élevées, le Gabon engage une riposte urgente. Le Conseil des ministres du 4 décembre 2025 a examiné une situation jugée préoccupante, largement imputée à la faible application du règlement Cemac sur le rapatriement obligatoire des recettes extérieures. Pour restaurer l’équilibre et sécuriser les réserves, un plan d’action conjoint avec la BEAC sera mis en œuvre, avec un impératif clair: stabiliser les réserves dès le premier semestre 2026.

Réuni le 4 décembre, le Conseil des ministres a confirmé la détérioration de la position extérieure du pays et identifié ses principales causes. La combinaison de recettes d’exportation en recul, de devises rapatriées tardivement et d’importations soutenues fragilise la capacité du Gabon à honorer ses engagements extérieurs. Cette dérive, attribuée à une application insuffisante du cadre communautaire, fait peser un risque réel sur la stabilité macroéconomique et la crédibilité financière de l’État.

Dans cette perspective, le respect strict du règlement Cemac apparaît comme le principal levier de redressement. Il doit permettre de rétablir la discipline de change, d’améliorer la disponibilité des devises et de reconstituer progressivement les réserves. Pour accélérer ce processus, les autorités ont validé un plan d’action conjoint avec la BEAC, destiné à renforcer le contrôle des flux extérieurs et à sécuriser les opérations de change, avec une échéance ferme fixée à 2026.

Le dispositif vise à restaurer durablement l’équilibre extérieur tout en consolidant les réserves, condition essentielle du maintien de la confiance des partenaires financiers et des marchés. Sa réussite reposera sur une coordination renforcée entre l’État, la BEAC et les opérateurs économiques, une vigilance accrue et une exécution rigoureuse des engagements pris.

Au-delà des enjeux techniques, la préservation des réserves constitue un test de crédibilité pour le Gabon. Elle conditionne la capacité du pays à garantir la convertibilité du franc CFA, à éviter une crise de liquidités et à préserver sa stabilité financière. La date butoir du premier semestre 2026 traduit l’urgence de la situation et la volonté des autorités de rétablir rapidement une trajectoire macroéconomique viable, dans un contexte sous-régional où plusieurs États de la Cemac font face aux mêmes tensions sur leurs positions extérieures.

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