Transition énergétique : l’appel du CESE

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Transition énergétique : l’appel du CESE
Transition énergétique : l’appel du CESE

Africa-Press – Gabon. Clôturant les travaux de la première session ordinaire du Conseil économique, social et environnemental (CESE), le 19 mars, Séraphin Moundounga a appelé le gouvernement à hâter la mise en œuvre des projets structurants pour renforcer l’offre énergétique du pays. Face à l’éventuel épuisement du financement des énergies fossiles et la nécessité de préparer l’après-pétrole, il estime que la transition énergétique se prépare maintenant.

La transition énergétique se prépare maintenant, pourrait dire Séraphin Moudounga le président du Conseil économique social et environnemental (CESE) de la Transition. Clôturant les travaux de la première session ordinaire, l’homme qui a conduit une délégation de l’institution qu’il dirige à la réunion du bureau de l’Union des conseils économiques, sociaux et institutions similaires de la Francophonie (Ucesif) à Paris, le 08 mars 2024, a souligné l’impérieuse nécessité de faire aboutir les programmes en cours des centrales hydroélectriques de Kinguélé Aval, dans la province de l’Estuaire, sur la rivière Mbei.

Ngoulmendjim dans la province de l’Estuaire, Booué dans la province de l’Ogooué Ivindo. Selon Séraphin Moudounga, au cours de la réunion de Paris et à la demande du CESE du Gabon, le projet initial d’avis conjoint à tous les 23 CESE francophones, suggéré par la France portant sur le besoin de solidarité francophone «face aux défis économiques et numérique», a été amendé pour y intégrer «les défis de la transition énergétique». Retenant donc pour thème « La francophonie contemporaine à la croisée des défis économiques, numériques et énergétiques: Quels futurs enjeux privilégier ? », le 23 Conseils vont donc proposer des avis.

80% d’énergie hydroélectrique à l’horizon 2030

Ils donneront lieu à un texte commun qui sera adopté à l’Assemblée générale des présidents des conseils membres de l’UCESIF, le 26 Juin 2024 à Paris. Soulignant que le texte sera présenté lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OIF en octobre 2024, Séraphin Moudounga estime que «la transition énergétique apparaît, depuis la COP 28, un défi majeur à relever, principalement dans les pays dépendant de la production du pétrole, du gaz ou du charbon». Étant donné, dit-il, «que l’horizon 2050 est internationalement décrété être celui de la fin des énergies fossiles».

Reconnaissant les efforts des autorités de la Transition pour l’atteinte de l’objectif 80% d’énergie hydroélectrique à l’horizon 2030, aussi bien pour une offre d’électricité abondante, propre, durable et moins chère que pour valoriser le potentiel naturel en hydroélectricité du Gabon, garantir la souveraineté énergétique du pays relativement aux besoins domestiques et d’industrialisation de l’économie, il juge urgent la mise en œuvre de ces projets. «Le financement international des énergies fossiles est appelé à tarir», a interpellé le président du CESE appelant également à amorcer d’autres programmes.

Une planification spéciale d’interconnexions

Notamment, des centrales hydroélectriques de Dibwangui (Ngounié), de trouver des financements et investisseurs pour les centrales sur les chutes de FE2 (Woleu-Ntem), celles de l’Impératrice Eugénie (Ngounié), sur les chutes de Iroungou-Mongo et de Mitoungou (Nyanga). «Le tout dans le cadre d’une planification spéciale d’interconnexions nationales et sous régionales», a-t-il indiqué. La planification devrait se faire, sous forme de chronogramme accessible à tous et intégrerait les programmes d’urgence de réhabilitation et de renforcement des outils de production et des infrastructures de transport et distribution d’électricité et d’eau.

Ceux fortement détruits aussi bien dans le grand Libreville, que dans l’hinterland. Au-delà, a-t-il souligné, la réflexion nationale devrait se pencher sur les sources d’énergies post pétrole et gaz pour le verdissement du transport ferroviaire, terrestre, aérien et maritime. Ce, en tenant compte du besoin de valorisation du potentiel du pays en métaux stratégiques pour la transition énergétique, ainsi que du besoin d’évaluation des potentialités en hydrogène vert et hydrogène naturel ou natif. «Pour amorcer la formation du capital humain, nécessaire à permettre à notre pays d’avoir, à terme, la pleine maîtrise de l’industrie de production et de la chaine de distribution de cette source d’énergie durable», a-t-il expliqué.

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