Vingt-cinq pays africains importent plus d’un tiers de leur blé de Russie et d’Ukraine (ONU)

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Vingt-cinq pays africains importent plus d'un tiers de leur blé de Russie et d’Ukraine (ONU)
Vingt-cinq pays africains importent plus d'un tiers de leur blé de Russie et d’Ukraine (ONU)

Africa-Press – Gabon. Près de la moitié de l’Afrique est affectée par la guerre en Ukraine. Les Nations Unies ont révélé dans un rapport, le degré de dépendance “élevé” de des pays africains en termes d’importation de blé de la Fédération de Russie et de l’Ukraine.

Entre 2018 et 2020, l’Afrique a importé pour 3,7 milliards USD de blé (32 % du total des importations africaines de blé) en provenance de la Fédération de Russie et pour 1,4 milliard USD en provenance d’Ukraine (12 % des importations totales de blé africain).

“Pas moins de 25 pays africains importent plus d’un tiers de leur blé des deux pays et 15 d’entre eux en importent plus de la moitié”, souligne le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), un organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations unies.

Il y a par exemple le Benin qui dépend à 100 % du blé russe, le Soudan à 70 %, l’Égypte a 60 % et le République démocratique du Congo à plus de 50 %.

Des pays comme la Somalie dépendent jusqu’à 70 % du bleu ukrainien, la Tunisie jusqu’à 50 % , 40 % de dépendance pour la Libye.

“Les possibilités de remplacer les importations en provenance de la Fédération de Russie et de l’Ukraine par le commerce intra-africain sont limitées, car l’offre régionale de blé est relativement faible et de nombreuses régions du continent manquent d’infrastructures de transport et de capacités de stockage efficaces”, indique l’ONU dans son rapport.

Compte tenu des chocs spécifiques aux pays, du changement climatique, des restrictions à l’exportation et de la constitution de stocks, “il pourrait y avoir un risque de crises d’insécurité alimentaire dans certaines régions, en particulier si l’augmentation des coûts des engrais et d’autres intrants à forte intensité énergétique a un impact négatif sur la prochaine saison agricole”, indique encore le même document scruté par Anadolu.

En général, les résultats confirment une détérioration rapide des perspectives de l’économie mondiale, sous-tendue par la hausse des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais, une volatilité financière accrue, un désinvestissement dans le développement durable, des reconfigurations complexes de la chaîne d’approvisionnement mondiale et des coûts commerciaux croissants.

Cette situation en évolution rapide est alarmante pour les pays en développement, et en particulier pour les pays africains et les pays les moins avancés, dont certains sont particulièrement exposés à la guerre en Ukraine et à ses effets sur les coûts commerciaux, les prix des matières premières et les marchés financiers.

“Le risque de troubles civils, de pénuries alimentaires et de récessions induites par l’inflation ne peut être écarté, en particulier compte tenu de la fragilité de l’économie mondiale et du monde en développement à la suite de la pandémie de COVID-19”, prévient encore les Nations Unies. D’autres pourcentage relatent la dépendance africaine au maïs de deux pays, orge, colza, d’huile de tournesol et autres semences.

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