Allégations de tortures : le Gabon menace de plainte les avocats d’Ali Bongo

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Allégations de tortures : le Gabon menace de plainte les avocats d’Ali Bongo
Allégations de tortures : le Gabon menace de plainte les avocats d’Ali Bongo

Africa-Press – Gabon. Affirmant que leurs accusations «ne reposent sur rien», si ce n’est sur leur volonté de porter atteinte à l’image du pays, tout en tentant de faire pression sur la justice, le gouvernement gabonais envisage à son tour de déposer plainte contre les avocats de la famille Bongo qui accusent les militaires au pouvoir de séquestration et de tortures.

Au Gabon, à la suite du communiqué de maîtres François Zimeray et Catalina de la Sota annonçant une nouvelle plainte à Paris à l’encontre des nouvelles autorités de Libreville pour des faits supposés de séquestration ayant suivi l’arrestation jugée arbitraire de Sylvia et Noureddin Bongo Valentin, le gouvernement contre-attaque. Mieux, il «se réserve le droit d’ester en justice contre les auteurs de ces dénonciations calomnieuses et mensongères portant atteinte à l’image du Gabon». En direct sur le plateau du JT de de 20 heures de Gabon 1ère, mercredi 15 mai, la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, est apparue agacée.

Pour la porte-parole du gouvernement, qui s’est vue contrainte de faire quelques révélations aussi bien sur le quotidien d’Ali Bongo que sur son épouse incarcérée auditionnée une nouvelle fois au palais de justice de Libreville ce même mercredi, «les propos des avocats de la famille de Monsieur Ali Bongo Ondimba ne reposent sur rien». Elle voit plutôt dans les accusations des conseils du président déchu «une volonté manifeste de faire pression sur la justice et une intention claire de nuire à l’image des nouvelles autorités. Ce qui est totalement scandaleux».

«Inculpés pour des faits d’une extrême gravité», l’épouse et le fils aîné d’Ali Bongo seraient «des justiciables comme les autres», a rappelé Laurence Ndong niant toute forme de torture à l’endroit de l’un ou de l’autre depuis leur arrestation au lendemain du coup d’État du 30 août 2023. De nationalité française, les deux prévenus auraient accès au consul de France.

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