Africa-Press – Gabon. Le processus législatif arrive à son terme. Après l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté en termes conformes la loi d’amnistie générale couvrant les auteurs des coups d’État de 2019 et 2023. Un texte hautement symbolique qui consacre l’apaisement politique et marque une étape importante de la Transition.
Le Parlement de la Transition a définitivement adopté la loi portant amnistie générale relative aux événements survenus au Gabon entre le 30 août et le 4 septembre 2023 et ceux du coup d’État manqué de 2019. Après l’Assemblée nationale, le Sénat a entériné le texte en termes identiques, scellant ainsi une étape législative à l’approche de la fin de la Transition.
Le projet de loi porte ratification de l’ordonnance n°0001/PR/2025 du 13 août 2025. Il prévoit l’exemption de toute poursuite judiciaire à l’encontre des auteurs, coauteurs et complices, militaires ou civils, résidant au Gabon ou à l’étranger, impliqués dans les événements ayant conduit au «Coup de la libération» et à la tentative menée par Kelly Ondo Obiang et ses compagnons. Selon les parlementaires, cette mesure vise à consolider la stabilité institutionnelle et à renforcer l’apaisement du climat social.
Pour les sénateurs, l’adoption de ce texte s’inscrit dans une dynamique de réconciliation nationale, d’autant plus que ces événements ont bénéficié d’un large assentiment populaire. En actant l’immunité judiciaire des acteurs concernés, les autorités entendent tourner définitivement la page des tensions post-électorales et favoriser un retour durable à l’ordre constitutionnel.
Cette adoption intervient dans un contexte de forte activité parlementaire. À l’approche de la fin de cette mandature d’exception, les deux chambres multiplient l’examen et la validation de réformes structurantes touchant notamment à l’économie verte, à l’énergie et à la gouvernance. D’autres séances plénières sont annoncées dans les prochains jours, confirmant l’accélération du travail législatif au Palais Omar-Bongo-Ondimba.





