Bien que passés par la case prison, Etienne Ngoubou et Pierre-Alain Mounguéngui fidèles au PDG

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Bien que passés par la case prison, Etienne Ngoubou et Pierre-Alain Mounguéngui fidèles au PDG
Bien que passés par la case prison, Etienne Ngoubou et Pierre-Alain Mounguéngui fidèles au PDG

Africa-Press – Gabon. Nombreux auraient parié 1000 sous qu’on ne les reverrait plus sous les couleurs du parti de Louis, mais il y a des fidélités indéfectibles, des attachements sans fin, des soutiens inaliénables. C’est le cas du rapprochement liant l’ancien ministre du Pétrole et l’actuel président de la Fédération gabonaise de football au Parti démocratique gabonais (PDG). Quand on «s’est fait injustement maltraiter, on doit être plus digne que ça !», estiment toutefois certains militants du cru.

Se tenant au premier rang et vêtu d’une chemise sur laquelle il a fait imprimer une image d’Ali Bongo Ondimba, Pierre-Alain Mounguengui qui vient de passer six mois de sa vie derrière les geôles du célèbre pénitencier de Gros-Bouquet, est présent au conseil provincial PDG de la Nyanga à Tchibanga. De nombreux PDGistes de cette localité en ont été surpris. Certains d’entre eux avaient pensé qu’il prendrait un peu de recul. Accusé d’avoir cautionné ou laissé faire dans l’affaire de la pédophilie dans les milieux du foot, l’ancien arbitre international est revenu sur le devant de la scène de manière tonitruante. «Il a sans doute l’amour du maillot PDG», affirme un membre du secrétariat exécutif de ce parti présent dans la capitale nynoise. «Il a peut-être voulu instrumentaliser la nostalgie parmi ses frères et suscité de la compassion ; sinon, on ne comprendrait pas les mobiles qui l’ont emmené à reprendre ses activités politiques», analyse un militant du cru.

Pas rejetés, pas acceptés

Concernant Étienne Ngoubou, en prison entre janvier 2017 et octobre 2018 (libéré pour des raisons de santé) pour des faits de détournement de deniers publics, il était en négociations avec certains hiérarques du parti pour son retour dans les rangs… qu’il n’avait du reste jamais quittés officiellement. Il voulait juste se ménager une bonne place.

Après s’être terré chez lui dans le 1er arrondissement de Libreville, il refait surface. Sera-t-il de nouveau membre du Bureau politique, comme cela se murmure ? «Physique de pilier de rugby, visage enjoué, calculateur comme jamais, ce scientifique a dû se dire que pour jouer des coudes afin de rejouer les premiers rôles, il lui fallait endosser le maillot PDG», pense un ancien député de la Basse-Banio. «C’est vrai que nous l’avions déjà vu ici lors de deux cérémonies politiques, mais là il a tenu à se montrer auprès de tous», ajoute l’ancien député.

Un retour pas forcément apprécié

«Il souhaite certainement que cette séquence, témoignage de sa fidélité au distingué camarade, provoque un ouragan médiatique et rappelle celui-ci à son souvenir», indique un ancien ministre. «Je suis convaincu que c’est plus par opportunisme que par conviction qu’il est venu», veut croire Boussougou -bou-Boussamb, militant du cru.

«Un fils de la Nyanga qui s’est fait injustement maltraiter doit se montrer plus digne que ça», ajoute le militant cité plus haut.

En tout cas, cet épisode restera l’un des temps forts de ces assises provinciales. Venu renouer avec leurs camarades, Pierre-Alain Mounguengui et Étienne Ngoubou vont devoir tenir tête à ceux qui ne voient pas d’un bon œil leur présence.

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