Africa-Press – Gabon. Disant attendre des éclaircissements de la part des nouvelles autorités au lendemain du coup d’État du 30 août dernier, les États-Unis, qui avaient déjà suspendu une partie de leur aide étrangère au pays, ont décidé ce lundi 23 octobre de la suspension totale de leur assistance au Gabon. Le pays de Joe Biden assure néanmoins qu’il est prêt à revoir sa décision en cas de «progrès démocratique».
Washington a frappé un coup dur contre le Gabon le 23 octobre. Les autorités américaines ont annoncé la suspension totale de son aide étrangère au Gabon. Une démarche visant certainement à mettre la pression sur les nouveaux hommes forts de Libreville afin qu’ils définissent véritablement le chemin qu’emprunte le pays après les événements du 30 août 2023.
Près de deux mois après sa prise de pouvoir, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n’a visiblement pas toujours trouvé la bonne formule pour convaincre les États-Unis sur les objectifs de ce coup de force.
Alors que le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a échangé le jeudi 19 octobre dernier au Palais présidentiel avec Judd Devermont, le Conseiller spécial du président des États-Unis, Joe Biden, et que les échanges avaient porté sur la feuille de route de la transition et le renforcement de la coopération bilatérale entre Libreville et Washington, dans la foulée l’Amérique a plutôt jugé utile de suspendre la totalité de son aide au Gabon, même si elle représente très peu contrairement au pays comme le Niger.
Mettant à exécution cette décision, Washington estime qu’il est nécessaire de qualifier ces événements de coup d’État, ce qui implique, selon la loi américaine, de mettre un terme à toute aide non humanitaire. «Nous la reprendrons en même temps que des actions concrètes du gouvernement de transition vers l’établissement d’un régime démocratique», a indiqué dans un communiqué le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
Il ajoute que «les États-Unis soutiennent le peuple gabonais dans ses aspirations démocratiques, à la prospérité et à la stabilité».
Lors de la rencontre entre le général Brice Clotaire Oligui Nguema et Matthew Miller, le président de la Transition était revenu sur les raisons de la prise de pouvoir par les militaires. Il avait tenu à rassurer son hôte quant à l’organisation des élections démocratiques au terme de la période de transition qui reste encore à définir.
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