Date des élections au Gabon : Réagir réclame des sanctions contre Jeune Afrique

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Date des élections au Gabon : Réagir réclame des sanctions contre Jeune Afrique
Date des élections au Gabon : Réagir réclame des sanctions contre Jeune Afrique

Africa-Press – Gabon. Vingt-quatre heures après la publication par Jeune Afrique, de la date des élections présidentielle et législatives prétendument fixée au 2 septembre 2023, et abondamment relayée par la presse locale, le parti politique de l’opposition Réagir, qui dit éprouver beaucoup de mal à digérer cette initiative du magazine panafricain, exige une sanction de la Haute autorité de la communication (HAC), pour ce qu’il perçoit comme un acte de désinformation visant à semer la confusion au sein de l’opinion.

La polémique née à la suite de la publication exclusive de la prétendue date du 2 septembre 2023, retenue pour la tenue des élections présidentielle et législatives au Gabon, par le magazine Jeune Afrique sur son site internet le 6 juin dernier, est loin de s’estomper. Entre les multiples questionnements sur ce que prévoit le Code électoral et sur la qualité du gouvernement à fixer la date du prochain scrutin, comme indiqué le magazine panafricain, le parti de l’opposition, Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir), a réclamé, le 7 juin, des sanctions de la Haute autorité de la communication (HAC) contre ce qu’il perçoit comme des «dérives» de la part du magazine. Aussi, craint-il que ces actes, qui pourraient se répéter, ne participent finalement «à troubler le processus électoral» au Gabon.

En effet, selon le vice-président, porte-parole de Réagir, Etienne Francky Meba Ondo, cette démarche du magazine Jeune Afrique, en plus d’entretenir la confusion et désinformation au sein de l’opinion, piétine le respect des lois nationales. Parce que, explique-t-il, l’article 74 du Code électoral dispose que c’est le Centre gabonais des élections (CGE) qui arrête la date des élections avant que le gouvernement ne l’entérine par la publication au journal officiel du décret y relatif. Or, à ce jour, cette procédure n’a pas été officiellement initiée. De même, fixer la date de la présidentielle de 2023 au 2 septembre violerait l’article 11 de la Constitution.

«Cette annonce abondamment relayée par la presse locale viole l’article 44 du Code de la Communication qui exige que : «tout journaliste (…) doit s’assurer que l’information qu’il diffuse est juste et exacte et éviter d’exprimer des commentaires et des conjectures sur des faits non vérifiés». Ce d’autant que, dans sa parution de ce 7 juin 2023, le journal pro-gouvernemental L’Union, après vérification auprès des autorités compétentes, dément cette information publiée la veille», souligne Etienne Francky Meba Ondo.

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