Dialogue national inclusif : «Ce qui pose souvent problème dans ce pays, ce sont les élections», estime Cyrille Ona Mvono

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Dialogue national inclusif : «Ce qui pose souvent problème dans ce pays, ce sont les élections», estime Cyrille Ona Mvono
Dialogue national inclusif : «Ce qui pose souvent problème dans ce pays, ce sont les élections», estime Cyrille Ona Mvono

Africa-Press – Gabon. Participant au Dialogue national inclusif (DNI) et représentant la diaspora gabonaise vivant en Europe, Cyrille Ona Mvono estime que le problème au Gabon, ce sont les élections. Vivant à Paris (France), cet ingénieur de formation et chef d’entreprise reconnu pour ses prises de position après avoir quitté le Parti démocratique gabonais (PDG) puis le Centre des libéraux réformateurs (CLR) se dit convaincu que le DNI est en rupture totale avec les anciens dialogues. Ci-dessous notre entretien.

À quels changements vous attendez-vous avec ce Dialogue ?

Ce qui pose souvent problème dans ce pays ce sont les élections. Donc je pense qu’il faut une refonte ne profondeur des institutions. Notamment celles en charge de l’organisation des élections. Si vous avez vu cette forte mobilisation au Dialogue, c’est parce que nous voulons un pays qui progresse. Le progrès de fait par la démocratie et la démocrate s’exprime dans le cadre de la loi. Donc c’est pour cela qu’il est important de revoir la loi. Notamment la loi fondamentale. La motivation qui nous anime en tant que diaspora, c’est d’apporter l’expertise, le vécu que nous avons dans les pays dits avancés sur le plan démocratique et pouvoir l’adapter ici chez nous.

La diaspora est-elle donc déterminée à contribuer au développement du pays ?

La diaspora gabonaise est assez particulière parce qu’elle est très jeune. Le Gabon envoie ses enfants apprendre à l’étranger. L’État a le devoir de les soutenir parce que c’est une main-d’œuvre qualifiée qui doit venir travailler. Il se trouve que ces dernières années il y a eu quelques difficultés avec l’ancien système et c’est à juste titre que certains ont revendiqué de manière forte. Et c’est malheureusement cette minorité qui a porté haut cette revendication qui a été identifiée ici au Gabon comme diaspora. Il y a une diaspora qui entreprend, une diaspora qui a fini les études et veut venir travailler et d’autres qui veulent venir investir. Pour ceux qui ont fini les études, ça doit être un partenariat gagnant-gagnant avec l’État. L’État a le devoir de créer les conditions favorables à un retour au pays.

Qu’est-ce qui bloque ?

Savez-vous qu’il y a des difficultés pour un Gabonais qui vit à l’étranger d’ouvrir un compte ici. Comment fait-on pour venir investir si on ne peut pas ouvrir un compte bancaire ? Ensemble, nous devons bénéficier de cet apport des enfants qu’on a envoyés se former avec l’argent du pays pour qu’ils rentrent venir servir la Nation.

Êtes-vous optimiste quant à l’issue de ce Dialogue ?

Tout à fait. J’ai gelé un mois de mes activités en France, c’est parce que je suis réellement convaincu que nous sommes en rupture totale avec les anciens dialogues. Ce dialogue c’est une nouvelle occasion pour la nouvelle génération d’hommes politiques que nous sommes pour écrire l’histoire. Faire entrer notre pays dans le concert des Nations qui se développement et qui se construisent avec les fils de la Nation.

Propos recueillis par Alix-Ida Mussavu Kombila

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