Dialogue national inclusif : Entre reprise et vitesse de croisière

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Dialogue national inclusif : Entre reprise et vitesse de croisière
Dialogue national inclusif : Entre reprise et vitesse de croisière

Africa-Press – Gabon. Après la pause, en raison de la célébration de la fête de la fin du jeûne de ramadan, mercredi 10 avril, les travaux reprennent ce jeudi au stade d’Angondjé où les commissaires peinent encore selon toute vraisemblance, à se situer sur les thématiques qui leur sont ventilées au quotidien. Des thématiques, confient-ils, sans une véritable lisibilité sur la vision d’ensemble et surtout, sur les objectifs à atteindre au terme du dialogue national inclusif. Pour autant, le facilitateur dans la transition gabonaise, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a dit à ses pairs de la conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC, réunis mardi en session par visioconférence, sa satisfaction à la suite du lancement et du déroulement du dialogue national inclusif au Gabon.

Selon le calendrier opérationnel rendu public par le bureau des assises, il restera une semaine de travail près, afin que chaque sous-commission livre sa copie et que s’ouvre aussitôt le temps des plénières sectorielles pour la validation et l’adoption des rapports au sein des commissions, au plus tard le 24 avril prochain.

Et pourtant, 48 heures après l’ouverture des travaux, de nombreux commissaires, s’exprimant sous couvert de l’anonymat et dans la quasi-totalité des douze (12) sous-commissions, tardent à se forger de réels repères sur la méthodologie et l’agenda de travail, ainsi que les termes de référence qui demeurent encore l’affaire de certains initiés, pensent-ils.

C’est donc un vrai défi qui est ainsi lancé aux organisateurs et au bureau du dialogue à qui il est demandé, au-delà des assurances relayées ces derniers jours, de faire preuve d’un peu plus de sens de l’organisation, de transparence et de pragmatisme, afin de donner un coup d’accélérateur à ce dialogue fondateur pour le nouveau Gabon.

Cette fin de semaine devrait pour tout dire, faire basculer le dialogue dans sa vitesse de croisière, en réussissant à fédérer les énergies participatives autour d’une méthodologie élaborée, ainsi que des termes de référence standards et clairement partagés. Les délégués affectés contre leur gré dans les différentes sous-commissions, qui n’y mettent pas vraiment du cœur, n’en attendent pas moins pour se remettre en confiance et s’y investir pleinement.

C’est peut-être aussi le moment, à moins que ce ne soit déjà chose faite, de faire intervenir toutes ces personnes ressources et autres bonnes volontés, appelées à apporter leur expertise et expérience sur les différentes matières soumises à débat. Au rythme actuel de l’évolution des travaux, on ne peut plus se permettre de faire l’économie de toutes les intelligences, apports et réflexions susceptibles de décoincer la machine.

dissiper les doutes et honorer la facilitation internationale

Si la volonté et la bonne foi sont manifestes, il ne reste pas moins vrai que quelques hésitations et lourdeurs sont perceptibles et empêchent de libérer complètement les énergies chez beaucoup de commissaires, au point d’installer la méfiance et les soupçons.

« Il n’est jamais trop tard pour mieux faire » proclame l’adage et tout porte à croire que les doutes seront très vite levés. La probité, l’intégrité et la neutralité reconnues à l’Archevêque métropolitain de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-Ba, ainsi que la majorité de ceux qui l’entourent dans le bureau du dialogue national inclusif, contribueront souhaitons le, à apaiser les ardeurs et garantir aux assises d’Angondjé le succès attendu et souhaité par tous.

Le contraire reviendrait à obliger le facilitateur dans la transition gabonaise, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, déjà interpelé par ailleurs, à redescendre dans l’arène si les cris d’orfraie et les jérémiades venaient à persister et à s’amplifier. Qui sait ?

Elliott Ana Merveille

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