Africa-Press – Gabon. Chargée de l’organisation du Dialogue national inclusif (DNI), Murielle Minkoue Mezui, épse Mintsa a exprimé, le 27 avril, sa satisfaction après la présentation du rapport final contenant les conclusions de cette grand-messe. Ministre de la Réforme des institutions par ailleurs membre du bureau du DNI, elle voit en ces conclusions, «un pas pour aller plus loin vers la construction du Gabon nouveau». Bref aperçu du process des travaux, conclusions morales et vœux du chef d’orchestre du DNI.
Au stade d’Angondjé ce 27 avril, le ministre de la Réforme des institutions en charge de l’organisation du Dialogue national inclusif (DNI) a dit «merci» aux «petites mains» à la tâche durant ces assises, mais aussi au président de la Transition et au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), pour avoir le 30 août 2023, «délivré un peuple entier meurtri et opprimé par un régime brutal, liberticide et autoritaire». Une prise de pouvoir par l’armée ayant donné lieu à l’annonce d’un chronogramme clair et détaillé faisant du mois d’avril, la période retenue pour l’organisation du Dialogue national inclusif (DNI).
38 140 contributions pour plus d’une vingtaine de thématiques
Un appel à contributions a permis de recueillir 38 140 contributions synthétisées dans un rapport transmis lors de la cérémonie d’ouverture du DNI à l’Archevêque métropolitain de Libreville, par le président de la Transition. Ledit rapport regroupait de plus d’une vingtaine de thématiques sur les plan Politique, Social et Économique, autour desquels 680 participants (commissaires, personnes ressources, amis du Gabon) ont focalisé les débats. Répartis en trois grandes commissions comptant 4 sous-commissions chacune appelées à se prononcer du 8 au 25 avril 2024 afin d’adopter, a rappelé le ministre de la Réforme des institutions, «des conclusions résolument tournées vers l’édification d’un Gabon nouveau, prospère et digne d’envie aux yeux des Nations du monde».
Précédés par des séances de formation des commissaires et personnes ressources à la déontologie d’examen des contributions citoyennes, organisées par les membres du secrétariat technique du DNI, les travaux du DNI débutés de manière effective le 8 avril dernier, «se sont déroulés dans un climat apaisé, de respect et d’enrichissement mutuel», a laissé entendre Murielle Minkoue Mezui, épse Mintsa. En attendant la clôture officielle avec la remise du rapport au président de la Transition, les conclusions de ces assises ont été présentées le 27 avril lors d’une plénière générale.
«Respectons-nous !»
«Toutes les conclusions du DNI constituent pour nous, un pas pour aller plus loin vers la construction du Gabon nouveau, tant rêvé par nos ancêtres, qui arrive enfin chez nous», a-t-elle déclaré. «Leur adoption n’a pas été aisée. Elle a parfois fait l’objet d’âpres discussions chargées en émotions et vitalité», a-t-elle ajouté. «Mais j’ose affirmer, avec satisfaction, que seul l’esprit de la Concorde a régné pour parvenir à atteindre l’objectif de refondation de notre nation et notre vivre-ensemble», a-t-elle poursuivi. L’ambition de ce Gabon nouveau, croit-elle savoir, «passe nécessairement par un changement radical de nos mentalités».
Relevant que les Gabonais espèrent la concrétisation de toutes les conclusions issues de ce DNI par l’adoption des textes législatifs et réglementaires qui amélioreront significativement leurs conditions de vie, elle a rappelé aux étrangers représentés par les «amis du Gabon» que «le gabonais demande simplement qu’il soit respecté sur son territoire, tel que ça se fait dans les différents pays amis». «Respectons-nous !», a lâché Murielle Minkoué appelant par ailleurs les Gabonais à se mobiliser afin de rendre palpable «ce qui apparaissait il y a quelques semaines, comme un coup d’épée de plus dans l’eau».
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