ÉLections 2025: L’EPG Prend L’Offensive Avant la Campagne

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ÉLections 2025: L'EPG Prend L'Offensive Avant la Campagne
ÉLections 2025: L'EPG Prend L'Offensive Avant la Campagne

Africa-Press – Gabon. En attendant le lancement, dans quatre jours, de la campagne pour le premier tour des législatives et du tour unique des locales, Ensemble pour le Gabon (EPG) a présenté, le 13 septembre, ses candidats à ces scrutins. Formation politique présidée par l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, EPG positionne une candidature pour la diaspora, 19 candidats aux élections législatives et 11 autres aux locales à travers tout le pays. Ce, en attendant les recours introduits à la Cour constitutionnelle.

Figurant parmi les derniers nés des partis politiques au Gabon, Ensemble pour le Gabon (EPG), ancré dans l’opposition, veut jouer sa partition lors des locales et des législatives du 27 septembre prochain. A l’occasion d’une cérémonie solennelle à Libreville, l’écurie cornaquée par Alain-Claude Bilie-By-Nze a présenté ses candidats à ces consultations. Soulignant la fierté ressentie, l’ancien patron de l’administration a fixé le cap aux 19 candidats aux législatives et aux 11 aux locales, non sans distribuer des points aux dirigeants actuels du pays.

«On demande aux Gabonais de choisir entre la peste d’hier et le choléra d’aujourd’hui»

Comme lors de ses précédentes sorties, déclinant ses constats sur la gouvernance actuelle du pays, fustigeant et dénonçant le processus électoral en cours, le président d’EPG a rappelé que d’autres candidatures sont en attente de validation, espérant leur officialisation d’ici lundi. «Permettez-moi, chers compatriotes, de dire à chaque candidat ici présent […] toute ma fierté de vous compter parmi celles et ceux qui vont porter nos idées, nos idéaux», a-t-il lancé, relevant le fait que malgré la prime jeunesse de sa formation politique ces personnalités s’y sont engagées.

Dans le sillage, il a dénoncé le contexte électoral qu’il estime loin d’un véritable moment démocratique. Bilie-By-Nze regrette en ce sens le fait que les choses se fassent sans débats francs sur l’avenir du Gabon. «La campagne électorale qui s’annonce aurait dû être un vrai moment de démocratie. Elle aurait dû être une campagne très intense avec de vrais débats sur l’avenir de notre pays, sur l’avenir de nos institutions, sur l’avenir de notre économie, sur notre vivre ensemble», a-t-il souligné. Pour lui, «ce moment aurait dû donner l’opportunité à chacun, à chaque candidat, à chaque parti politique, de présenter sa vision du Gabon… ». «Mais hélas, cet espoir a été volé», a-t-il déploré, attribuant le chapardage de l’espoir des Gabonais aux dirigeants actuels qui n’ont pas respecté leurs engagements, notamment en ne rendant pas les institutions aux civils, comme promis.

Natif de Ntang Louli, -l’homme politique a de même vivement critiqué les détenteurs du pouvoir, ainsi que le Parti démocratique gabonais (PDG). Bilie-By-Nze les accuse d’avoir saboté la Transition et empêché une campagne électorale digne de ce nom. «On demande aux Gabonais de choisir entre la peste d’hier et le choléra d’aujourd’hui», a-t-il lancé, ironique, notant une confusion politique créée par les alliances entre l’Union démocratique des Bâtisseurs (UDB) et le PDG.

«J’assume que je n’ai tué personne. J’assume que je n’ai participé à aucun complot contre l’Etat, contre les Gabonais»

Aux candidats d’EPG en course pour ces élections, Bilie-By-Nze demandé d’être fiers d’appartenir à un parti «qui naît à peine» et à embrasser pleinement leur rôle politique. Il a demandé à chacun d’aller en campagne avec conviction, non pas pour simplement modifier la configuration de l’Assemblée nationale, mais pour «dénoncer ce qui ne va pas, pour dénoncer le mal». Et, sur cette lancée, de dénoncer et surtout de mettre en lumière les contradictions et les cas problématiques dans la gestion du pays, à l’exemple de l’occupation simultanée de postes clés par des figures issues du PDG.

Invitant les candidats de son parti à aller sur le terrain et à dénoncer ce qui ne fonctionne pas dans le pays, le président d’EPG s’est placé en exemple d’intégrité et d’engagement. «Moi qui suis président de ce parti, je vous le dis les yeux dans les yeux, je n’ai rien à me reprocher», a-t-il fait savoir, ajoutant: «j’assume que je n’ai pas volé l’Etat et j’attends qu’on vienne me prouver le contraire. J’assume que je n’ai tué personne. J’assume que je n’ai participé à aucun complot contre l’Etat, contre les Gabonais. Mais, je demande qu’on mette en place la Commission Vérité, Justice et Réconciliation… Qu’on débatte devant tout le monde».

Les candidats d’Ensemble pour le Gabon vont donc s’engager dans la campagne qui débute le 17 septembre dans une dynamique de rupture et de renouveau politique. Les scrutins ont lieu le 27 septembre 2025.

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