Africa-Press – Gabon. A l’initiative de la Sénatrice Véronique Solange Okome Béka, des nombreuses parlementaires de la transition ont, à l’issue d’une causerie, vendredi à Libreville, appelé à un engagement politique renforcé et à une meilleure représentation des femmes aux postes de décision, à l’ère de ce qui est convenu d’être appelé « la 5ème République » qui s’ouvre. Cette rencontre a vu la participation de la Directrice des Collectivités locales au Sénat, Hariette Biloghé, des acteurs de la société civile, ainsi que et des personnalités du monde des affaires et de la scène culturelle.
L’initiatrice de la rencontre, Solange Kiki-Mvouaka a souligné la nécessité de développer le leadership et un mouvement féminin dynamique, afin de favoriser un changement de mentalités et une prise de conscience des réalités actuelles du pays pour un meilleur bien-être.
Elle a également insisté sur la mise en œuvre effective de programmes comme « Égalité de chances », qui « offrent aux femmes un soutien dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation professionnelle et l’accès aux micro-crédits », a plaidé la Sénatrice de la transition.
Dans le contexte de la ‘’5ème République’’ une autre Sénatrice de la transition, Véronique Solange Okome Béka, a appelé les femmes à se mobiliser et à prendre pleinement leur place dans la construction de cette nouvelle ère. Elle a mis en avant deux éléments clés, à savoir, le rôle essentiel joué par le Parlement durant la transition, permettant l’adoption des textes fondateurs, et l’importance du droit de vote pour les femmes.
« Votre leadership doit vous amener à refuser le rôle de simples mobilisatrices, parce que quand vous avez mobilisé, soit vous êtes récompensées, soit vous êtes jetées à la fin de la manifestation. Dans la 5e République, la femme, elle va mobiliser et marquer son leadership en termes de leader d’opinion, d’action, de réflexion, dans l’entrepreneuriat, dans l’accompagnement des enfants et dans la stabilisation de la famille », a-t-elle exhorté.
Quant à la Députée de la transition, Nathalie Sima Eyi, elle a déploré la faible implication des femmes en politique, due à des freins sociaux, culturels et un manque de confiance en soi. Elle appelle alors à un changement de mentalité dès le plus jeune âge, à plus de solidarité entre femmes et à une meilleure structuration du travail en réseau. Enfin, elle a insisté sur la nécessité de former et encourager les femmes à prendre la parole et à occuper des rôles de décision.
Dans cette optique, la Sénatrice de la transition Anasthasie Essola Assoumou, a sensibilisé les participantes sur le droit au travail, soulignant que toutes les femmes, qu’elles soient au foyer ou au bureau, doivent bénéficier d’une formation adéquate et ne doivent pas négliger le travail qu’elles accomplissent. Elle s’est appuyée sur l’intervention de la juriste Gaëlla Lionnelle Adabiyogho, qui a abordé la thématique relative aux difficultés administratives rencontrées par les femmes.
Hariette Biloghé, Directrice des Collectivités locales au Sénat, a enfin insisté sur l’importance de créer des réseaux entre les femmes en milieu rural pour favoriser leur autonomisation et leur leadership. Elle a encouragé les femmes leader à ne pas se concentrer uniquement sur elles-mêmes, mais à s’entraider.
Elliott Ana Merveille et Tryphène Lembah
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