Africa-Press – Gabon. Alors que sa décision relative au renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) n’a pas été mise en application près de trois mois après, le parti RÉAGIR appelle ce mardi 3 janvier la haute juridiction à prononcer la dissolution pure et simple de la structure dirigée par Moïse Bibalou Koumba.
Conformément à l’article 92 de la Loi fondamentale, la décision de la Cour constitutionnelle rendue le 6 octobre 2022, censée être appliquée un mois plus tôt, aurait normalement dû s’imposer au gouvernement. Pourtant, près de trois mois après, le renouvellement du bureau du CGE n’est toujours pas effectif, en dépit des récentes auditions à la Cour constitutionnelle du ministre de l’Intérieur et sa collègue des Relations avec les institutions.
À l’initiative d’une première saisine, le 26 septembre 2022, RÉAGIR (Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction) est à nouveau monté au front ce mardi 3 janvier. Cette fois, face au refus des pouvoirs publics de se plier à sa décision, le parti de François Ndong Obiang invite la haute juridiction à constater la violation de sa décision d’octobre dernier, et en conséquence, de «prononcer la dissolution pure et simple de l’actuel bureau du Centre gabonais des élections». D’autant plus que l’année électorale s’est ouverte.
Marie Madeleine Mborantsuo et les 8 autres juges constitutionnels répondront-ils une nouvelle fois favorablement à la demande de ce parti de l’opposition ? Tout reste à voir.
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