Jean Rémy Yama Critique Aberration Juridico-Juridictionnelle

2
Jean Rémy Yama Critique Aberration Juridico-Juridictionnelle
Jean Rémy Yama Critique Aberration Juridico-Juridictionnelle

Africa-Press – Gabon. Lors d’une sortie médiatique, ce lundi 15 septembre à Libreville, Jean Rémy Yama, président du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), a vivement dénoncé ce qu’il qualifie d’«aberration juridico-juridictionnelle» en lien avec les prochaines élections législatives et locales. L’affaire, qui prend des allures de feuilleton, concerne le rejet de sa candidature aux législatives et la remise en cause de celle validée pour les locales.

Dans un nouveau chapitre du feuilleton électoral, Jean Rémy Yama, président du Parti national pour le travail (PNT), a exprimé ce lundi 15 septembre à Libreville son indignation face au rejet de ses candidatures aux élections législatives et locales. Loin de s’estimer vaincu, il dénonce un acharnement personnel, arguant que le verdict contre sa participation n’est pas effectif pour toutes les élections. En effet, si la Cour constitutionnelle a rendu un verdict défavorable concernant sa candidature aux législatives, le Tribunal administratif de Koula-Moutou a, de son côté, validé le 6 septembre sa candidature pour le poste de conseiller départemental. Cette décision judiciaire avait été transmise à la commission électorale, avec pour instruction d’inclure son nom sur la liste définitive des candidats, une directive qui, selon M. Yama, n’a pas été respectée.

Autrement dit, c’est ici que survient le rebondissement dénoncé par le leader politique. Il affirme, en effet, avoir reçu une notification du Commissaire général à la loi près du Conseil d’État, qui a formulé un recours dans l’intérêt de la loi. «Le tribunal administratif… L’équivalent du procureur de la République. Donc, le commissaire à la loi qui vient de me notifier du recours dans l’intérêt de la loi et qui demande au Conseil d’État sa rétractation. La rétractation du jugement administratif de Koula-Moutou qui a validé ma candidature à l’élection des conseillers départementaux », dénonce-t-il. En outre, ce recours demande au Conseil d’État de se rétracter du jugement administratif de Koula-Moutou, remettant ainsi en question la validité de sa candidature locale.

«Le tribunal administratif de Koula-Moutou m’a donné raison»

Le leader politique s’interroge sur la légalité de cette démarche, invoquant l’article 262 du Code électoral. Il soutient que ce texte donne aux tribunaux administratifs la compétence en première et dernière instance pour les recours préélectoraux concernant les élections locales. «Ce matin la liste définitive est sortie dans le journal, mais pourquoi mon nom ne figure pas sur la liste des candidatures retenues quand on sait que, le 6 septembre, le tribunal administratif de Koula-Moutou a donné son verdict et m’a donné raison et a notifié à la commission électorale sa décision en demandant que mon nom figure sur la liste des candidats aux élections locales», s’interroge-t-il. D’après lui, le code ne prévoit aucune disposition qui permette au Conseil d’État d’annuler une décision du tribunal administratif avant la proclamation des résultats.

Dans le même élan, le candidat souligne une distinction fondamentale entre les recours préélectoraux, qui relèvent du Tribunal administratif pour les locales et de la Cour constitutionnelle pour les législatives, et les recours post-proclamation, qui peuvent être portés devant le Conseil d’État pour les élections locales. Il accuse ainsi le ministère de l’Intérieur et la commission électorale d’avoir pris la décision d’ignorer le jugement du tribunal, puisque son nom ne figure pas sur la liste des candidatures retenues.

Pour le président du PNTP, cet acharnement est une preuve de son importance politique. «Manifestement, il y a des hommes et des femmes, je ne sais pas lesquels, qui veulent absolument que mon nom ne figure nulle part», dit-il. Toutefois Jean Rémy Yama se dit certain que l’histoire est loin d’être terminée et que, malgré les manœuvres, c’est la volonté divine qui prévaudra.

Thécia Nyomba (Stagiaire)

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here