Africa-Press – Gabon. Comme il fallait s’y attendre, le président de la transition a donné instructions à la task-force en place depuis le coup d’État pour la réalisation d’un audit qu’il veut «rigoureux et approfondi».
«Un audit rigoureux et approfondi» de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). C’est ce à quoi devront s’atteler les membres de la task-force mise en place par les militaires au pouvoir peu après qu’ils ont déposé Ali Bongo. Il s’agit d’une commande express du président de la transition, informe le Palais ce vendredi 23 août au moment où l’entreprise étatique se voit réclamer une dette d’une vingtaine de millions d’euros par son partenaire britannique Aggreko. Mais selon le Bord-de-mer, c’est d’autres affaires qui ont fait réagir Brice Clotaire Oligui Nguema.
Le général-président réagirait, dit-on, aux récents scandales ayant secoué la société ces derniers mois, dont le plus récent est lié au piratage informatique ayant fait perdre plusieurs milliards de francs CFA à la boîte du fait de certains prestataires aidés en interne. Au Palais où l’on promet déjà que «les responsables de cette situation regrettable devront répondre de leurs actes devant la loi», on précise surtout que cet audit devrait permettre de «détecter les anomalies dans la gestion de la SEEG, d’identifier les responsables de ces pratiques inappropriées et de proposer des solutions concrètes pour redresser cette situation préoccupante».
Restaurer la confiance avec les usagers
Si les militaires souhaitent «faire la lumière sur les dysfonctionnements qui affectent l’entreprise, y compris les violations de sécurité informatique, les suspicions de fraudes, ainsi que les décisions controversées prises par la direction actuelle», l’initiative du chef de file du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), défend-on, «s’inscrit dans une volonté affirmée de transparence et de restauration de la confiance au sein de cette entité essentielle pour le pays».
Aussi, les résultats de cette enquête sont-ils déjà «vivement attendus» à Libreville où autorités publiques et usagers revendiquent «la vérité», mais surtout la continuité du service public offert par la SEEG.
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