Africa-Press – Gabon. Le chef de l’Etat gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est livré mercredi à Washington devant le chef de la Maison Blanche à un exercice grandeur nature de marketing politico-économique.
Le numéro un gabonais a saisi l’opportunité de sa rencontre avec le chef de l’exécutif américain pour déballer sa lourde mallette remplie de projets devant Donald Trump et les hommes d’affaires américains.
Parmi ces projets figure notamment celui relatif à la construction de la ligne de chemin de fer Belinga-Boué-Mayumba, longue de 901 km. Cette voie est destinée à transporter le minerai de fer et à structurer le territoire national.
Révélé aux gabonais lors du discours à la Nation du 31 décembre 2024, le projet marque une ambition claire: industrialiser le pays et intégrer ses ressources à la chaîne de valeurs mondiale.
La construction du port en eau profonde de Mayumba dans le sud du Gabon est l’autre projet sorti des cartons de la délégation gabonaise. Le futur port est pressenti comme la principale porte de sortie des minerais de manganèse, de fer et même de la potasse de Ndindi qui abondent dans le sous-sol du pays.
Oligui Nguéma a aussi invité les américains à investir dans le barrage hydroélectrique de Booué. D’une capacité de 600 mégawatts il est conçu pour soutenir le développement minier dans le nord-est et le sud du Gabon.
Gabon pays riche
A Washington, Oligui Nguéma, un des cinq chefs d’Etat africain invités au sommet de Donald Trump, a prononcé la phrase la plus célèbre et la plus reprise par la presse internationale: « le Gabon est un pays riche ». Le président gabonais faisait ainsi allusion à ses très nombreuses matières premières.
Ce discours semble avoir porté des fruits. Libreville a déjà conclu un accord pour l’exploitation de la potasse de Mayumba d’un coût estimé à 280 milliards de FCFA.
La délégation gabonaise a aussi engagé des discussions avec la compagnie pétrolière EXXON Mobil et le puissant avionneur BOEING.
Il reste désormais la concrétisation de toutes ces initiatives mais surtout de la volonté politique de Trump d’accentuer les investissements dans le continent noir et au Gabon en particulier.
Carl Nsitou
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