Parlement de Transition : entre surprise, inclusion et controverses autour de l’ex-parti au pouvoir

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Parlement de Transition : entre surprise, inclusion et controverses autour de l’ex-parti au pouvoir
Parlement de Transition : entre surprise, inclusion et controverses autour de l’ex-parti au pouvoir

Africa-Press – Gabon. Suite à de longues délibérations et des semaines d’attente, la composition des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat de la Transition a été dévoilée, le samedi 7 octobre. Dans un effort pour une représentativité accrue, les effectifs ont été ajustés, incorporant des figures politiques, des membres de la société civile, ainsi que des militaires. Cet élargissement suscite diverses réactions, notamment concernant la présence de membres de l’ex-parti au pouvoir.

Après des semaines de consultations, de tractations et d’attente après la nomination des membres des bureaux du Sénat et de l’Assemblée nationale, la liste des députés et sénateurs de la Transition a finalement été publiée le samedi 7 octobre (liste complète au bas de l’article). Si au départ ces équipes étaient réduites, les sollicitations du président de l’Assemblée nationale, Jean-François Ndongou, qui souhaitait une plus grande représentativité du peuple, ont trouvé satisfaction. Le Sénat de la Transition compte désormais 70 membres tandis que l’Assemblée nationale dispose de 98 députés.

Les bureaux des deux chambres ayant pourtant été nommés il y a plus de trois semaines, les discussions se sont poursuivies jusqu’au vendredi 6 octobre, en vue du choix des politiques et hauts cadres de l’Assemblée, ainsi que des sénateurs devant constituer le parlement de Transition.

Alors que les chiffres initiaux annoncés par le CTRI était 70 députés et 50 sénateurs, la loi portant révision de la Charte de la Transition a été votée à l’unanimité, la veille, notamment en ses articles portant constitution du Sénat et de l’Assemblée nationale de la Transition. Les effectifs sont ainsi passés de 70 à 98 pour la chambre basse et de 50 à 70 pour la chambre haute.

Au Sénat, on enregistre ainsi l’entrée de 37 politiques, 27 personnes provenant de la Société civile et 6 militaires. La principale augmentation concernant l’Assemblée nationale se situe «au niveau des membres issus des partis et des personnalités politiques». Le nombre de députés passe ainsi de 50 (première version de la Charte) à 67, soit une augmentation de 17 membres de cette catégorie.

Selon une source de l’Assemblée nationale, «les 67 membres issus des partis se justifieraient par le fait qu’on retrouve dans ce bloc ceux de l’ancienne opposition, de l’ancienne majorité et les indépendants (personnalité politiques)».

La société civile, quant à elle, garde ses 25 membres et de même que les militaires, 6 membres. On enregistre cependant une diminution de 45 membres pour l’Assemblée nationale de Transition par rapport à l’Assemblée nationale dissoute, soit une diminution de 31%.

Au total, plusieurs personnalités ayant joué un rôle remarquable dans la société, en politique, dans les milieux des affaires et le monde la culture, intègrent les chambres du parlement devant conduire la Transition. On note des artistes tels que Annie-Flore Batchiellilys et Marcel Ndjabioh, des personnalités politiques à l’exemple des membres du mouvement «Appel à agir» dont Franck Ndjimbi et Minault Maxime Zima-Ebeyard, des syndicalistes de renoms, Marcel Libama et Fridolin Mve Messa, des opposants tels que Séraphin Davain-Akure, Edmond Okemvele, Bruno Ngoussi ou Jean Valentin Leyama…

La présence sur les listes des membres de l’ex-parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG) déchu, alimente fortement la chronique. Certains y voient une trahison de la part du CTRI quand d’autres estiment, empruntant le langage du football, que «la balle est au centre et qu’on doit pouvoir faire avec tous les Gabonais».

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