Réforme de la Taxe Forfaitaire d’Habitation Validée

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Réforme de la Taxe Forfaitaire d'Habitation Validée
Réforme de la Taxe Forfaitaire d'Habitation Validée

Africa-Press – Gabon. Très critiquée à l’approche de son entrée en vigueur en janvier 2026, la Taxe forfaitaire d’habitation s’est invitée au cœur des débats parlementaires. Réunis en séance plénière le 15 décembre 2025, les députés l’ont adopté tout en appelant le gouvernement à davantage de pédagogie et d’équité dans l’application de cette réforme fiscale sensible.

Dans un contexte national marqué par de vives critiques à l’égard des nouveaux prélèvements fiscaux annoncés pour janvier 2026, l’Assemblée nationale a tenu, lundi 15 décembre 2025, une séance plénière consacrée à l’examen de plusieurs textes, parmi lesquels la loi de finances 2026 en nouvelle délibération, fortement associée à la controverse autour de la Taxe forfaitaire d’habitation (TFH). La séance était présidée par le président de l’Assemblée nationale, Michel Régis Onanga Ndiaye, dans une atmosphère empreinte d’enjeux politiques et sociaux importants.

Au cœur des préoccupations sociales

Réunis en plénière, les députés ont adopté les rapports n°001, 002, 003 et 004/2025 portant respectivement sur la proposition de résolution relative au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le projet de loi organique définissant les attributions, l’organisation, le fonctionnement et les modalités de désignation des membres du Conseil économique, social, environnemental et culturel, le projet de loi portant création, attributions et organisation de la société Lancaster Re-Ndama, ainsi que le projet de loi de finances 2026 en nouvelle délibération.

Selon l’Assemblée nationale, «l’ensemble des textes soumis à l’examen a été entériné par une adoption unanime, traduisant un large consensus parlementaire». C’est toutefois la question de la TFH qui a concentré l’essentiel des débats. Cette taxe, dont l’entrée en vigueur est prévue à compter de janvier 2026, continue de susciter une vive controverse au sein de l’opinion publique, notamment en raison des prélèvements annoncés, fixés en fonction des zones d’habitation. Beaucoup redoutent un impact significatif sur le pouvoir d’achat des ménages.

Le débat clos?

Face à ces préoccupations, les députés ont formulé plusieurs recommandations, insistant sur la nécessité d’accompagner la réforme par une campagne de communication gouvernementale plus adaptée et responsable, de rechercher des sources alternatives de financement pour alimenter le Fonds d’initiative et de Développement, et d’affiner le mécanisme de liquidation de la TFH afin qu’il reflète davantage les réalités socio-économiques des territoires concernés.

En réponse, le ministre d’État Henri Claude Oyima, porteur du projet de loi de finances, a tenu à rassurer la représentation nationale et les populations en réaffirmant l’engagement du gouvernement à rester attentif à la situation sociale du pays. Il a assuré que les recommandations formulées par les députés seraient prises en compte et que des efforts continus seraient consentis pour atténuer les effets sociaux de la réforme. Mais si l’adoption de la loi de finances 2026 constitue une étape institutionnelle majeure, le débat autour de la TFH demeure ouvert.

À l’approche de janvier 2026, le gouvernement est désormais attendu sur la mise en œuvre concrète, progressive et équitable de cette mesure fiscale, afin d’éviter que cette réforme ne se transforme en un nouveau facteur de tension sociale.

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