Africa-Press – Gabon. Trois mois après les législatives et locales, le RPM qui s’est imposé comme troisième force politique, engage une analyse approfondie de ses performances électorales. Une étape jugée indispensable pour consolider ses acquis et corriger ses insuffisances.
Le 19 décembre dernier, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a tenu une réunion élargie de son Conseil exécutif, réunissant les membres du Bureau politique, du Conseil politique ainsi que les coordonnateurs du parti. Présidée par le vice-président Jean Robert Goulongana, cette session avait pour objectif principal d’examiner les résultats des élections législatives et locales. Bien que tenue avec un certain retard, cette réunion marque, selon les responsables du parti, une étape déterminante de sa vie politique. «Une organisation digne de ce nom ne peut ni esquiver le bilan, ni différer l’examen critique de ses performances électorales», a rappelé la direction du RPM, assumant la nécessité d’un regard lucide sur le chemin parcouru.
Les scrutins se sont déroulés dans un environnement politique profondément recomposé, marqué par une compétition accrue entre les différentes forces en présence. Malgré de «nombreux écueils», a souligné Jean Robert Goulongana, le RPM a maintenu sa participation, fidèle à sa volonté de s’inscrire durablement dans le jeu politique national. À l’issue de ces élections, le parti d’Alexandre Barro Chambrier a obtenu trois députés, trois sénateurs et 114 élus locaux. Un score qui lui permet de s’imposer comme la troisième force politique du pays. Pour autant, le parti ne se satisfait pas de ce positionnement.
Reconstruction assumée
«Les résultats confirment une réalité que nous devons regarder avec honnêteté: notre parti dispose aujourd’hui d’une présence réelle sur le territoire national, mais celle-ci demeure insuffisante au regard de nos ambitions et de notre potentiel», a reconnu le vice-président du parti. L’analyse interne a mis en lumière plusieurs insuffisances: fragilités organisationnelles, discours politique encore trop peu incarné, mobilisation militante perfectible et parfois un manque de coordination de l’action sur le terrain. Autant de faiblesses que la direction du RPM refuse de minimiser.
Selon Jean Robert Goulongana, l’objectif de la rencontre était précisément de tirer tous les enseignements de cette situation afin de mieux préparer l’avenir. Une phase de reconstruction assumée via laquelle le RPM entend transformer les leçons tirées de ces élections en véritables leviers de renforcement. Le parti ambitionne une restructuration en profondeur, une reconquête de l’électorat, une unification des visions internes et un renforcement de la cohésion militante. L’enjeu est clair: consolider et étendre sa présence sur l’ensemble du territoire national, afin de mieux répondre aux attentes politiques et sociales des populations et d’affirmer durablement son rôle sur la scène politique nationale.





