Seul un extra-terrestre est assez bien pour diriger les extra-terrestres

6
Seul un extra-terrestre est assez bien pour diriger les extra-terrestres
Seul un extra-terrestre est assez bien pour diriger les extra-terrestres

Africa-Press – Gabon. Alexandre Barrault, Nzouba Ndama, Maganga Moussavou, Ndong Sima, Bertrand Zibi, Ondo Ossa, Mike Jocktane, Paulette Missambo et bien d’autres… personne n’est qualifié pour diriger le Gabon selon son peuple difficile, versatile et malléable à souhait par les dirigeants dont il souhaite pourtant le départ. Petite fresque des contradictions, incertitudes et couardises d’un peuple qui se plaint presque de tout dans tous les domaines (vie chère, étrangers, routes, chômage, système de santé, offre éducative, logement, etc.)

Le peuple gabonais est épuisant. Ce n’est pas la première fois que je le dis. On a beau se démener pour plaire à ce peuple en livrant pour lui des combats les plus épiques, souvent au risque de votre vie et au prix de grands sacrifices, il finit toujours par vous épuiser par son caractère malléable, interchangeable et profondément et incroyablement versatile.

Voilà un peuple qui n’est jamais content de rien. Il se plaint de la vie chère qui l’étrangle ; il se plaint des étrangers qui ont pris possession de son pays ; il se plaint des routes inexistantes ; il se plaint du chômage endémique ; il se plaint du système de son santé défaillant ; il se plaint de la qualité de l’offre éducative et de formation ; il se plaint de l’absence et du coût prohibitif des logements…

Il se plaint presque de tout dans tous les domaines, avec pour constante la contestation de ses dirigeants, hommes politiques et élites administratives confondus. Ce constat est visible du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Tout le monde est mécontent et excédé. Ce sentiment d’une profonde détestation de ses dirigeants pourrait laisser penser que ce peuple, au bout du rouleau, saisira toute occasion pour faire payer la note à ces gouvernants.

Mais paradoxalement, ce même peuple qui crie son mépris et affiche une hostilité permanente contre ses dirigeants, qu’il considère comme les seuls responsables de tous ses malheurs, est aussi celui qui fait le lit de ces mêmes gouvernants quand ils sollicitent son soutien dans leurs activités politiques dont la conséquence invariable est la poursuite de son asservissement.

Le même peuple qui se plaint de tout dans tous les domaines, accepte volontiers de taire ses récriminations le temps d’une réunion, d’une causerie, d’un meeting, d’un congrès, d’une tournée, d’une déclaration ou encore d’un appel à la candidature… pour prêter main forte à ses bourreaux par un soutien quoique hypocrite que ces bourreaux ne manquent jamais de capitaliser.

Des leaders d’opinion, des leaders politiques de l’opposition, des activistes, des intellectuels sont pourtant suscités au milieu de ce peuple, certains parmi eux ayant même payé dans leur chair, leur opposition à l’élite corrompue, mais ce peuple leur trouvera toujours des tares pour justifier sa propre incapacité à se frayer dans les méandres de ses doutes et tâtonnements permanents, une ligne de conduite menant à sa libération.

Aux leaders politiques, il reproche son ancienne appartenance au PDG tout en continuant lui-même de militer au PDG. Aux leaders d’opinion il conteste la légitimité des analyses en les soupçonnant d’être à la recherche de la carotte. Aux activistes, il reproche d’être manipulés par le pouvoir qu’il conteste. Aux intellectuels il reproche l’intellectualisation des questions sociales basiques… Nul n’est donc assez crédible pour ce peuple ?

Alexandre Barrault Chambrier serait trop mou pour affronter la rudesse du pouvoir ; Nzouba Ndama n’est pas assez sincère pour être crédible. Maganga Moussavou est trop versatile pour mériter la confiance ; Ndong Sima est trop technocrate pour diriger le pays ; Ondo Ossa est trop hautin pour être un bon président ; Mike Jocktane est le fils d’OBO et ne peut s’opposer à ce pouvoir. Même Paulette Missambo n’est pas assez homme pour diriger ce pays…

Voilà quelques bons prétextes dont se sert ce peuple pour continuer à justifier ses contradictions, ses incertitudes et en vérité ses couardises. Ces paradoxes font des Gabonais un peuple sans idéal, sans identité, sans amour-propre, sans fierté, sans boussole et finalement sans âme. En proie à cette fondamentale déstructuration qui est une aliénation, comment pourrait-il trouver chez autrui la moindre capacité d’élévation ?

Pour devenir le leader charismatique qui dirigera sans doute le Sénégal demain, Ousmane Sonko n’a-t-il pas d’abord été ministre de Macky Sall avant de trouver la raison de son opposition ? Pourquoi Bertrand Zibi ne serait qu’un cheval de Troie venu déstabiliser une opposition à qui on prête toutes ces tares ? Où est la cohérence ? En vérité, seul un extra-terrestre est assez bien pour diriger les extra-terrestres. Nous sommes un peuple épuisant !

ABSLOWMENT VRAI !

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here