Africa-Press – Gabon. Nommé le 5 mai dernier, Sosthène Nguema Nguema, le nouveau ministre du Pétrole et du Gaz a pris ses fonctions, ce vendredi 9 mai, à la suite de la passation de charges avec son prédécesseur, Marcel Abéké. Après 19 mois à ce poste, ce dernier quitte l’Immeuble du pétrole avec un sentiment de devoir accompli. Quant à son successeur, il appelle ses collaborateurs à marquer une «sérieuse différence entre le Gabon d’avant et celui de maintenant». Alliant expertise scientifique, engagement citoyen et expérience politique, il veut une gouvernance renouvelée dans ce secteur stratégique pour l’avenir du Gabon.
Ingénieur dans les secteurs de la chimie, biologie et de la géologie, nommé, le 5 mai dernier, dans le premier gouvernement post-Transition du président Oligui Nguema, Sosthène Nguema Nguema arrive à la tête du département ministériel en charge de l’or noir et du Gaz du pays avec beaucoup d’ambitions. La passation de charge avec son prédécesseur, Marcel Abéké, s’est effectuée, ce vendredi 9 mai, sous la houlette du Secrétaire adjoint du gouvernement.
Des objectifs clairs
Pour les observateurs, le promu de l’Immeuble du Pétrole incarne «une nouvelle génération de responsables gabonais alliant expertise scientifique, engagement citoyen et expérience politique». Né en 1974 à Oyem, dans la province du Woleu-Ntem, il possède un parcours académique solide et multidisciplinaire, qui fait de lui un acteur clé dans la gestion des ressources naturelles du pays.
À sa prise de fonction, M. Nguema Nguema a fixé le cap. Peu prolixe, il a déclaré: «pour ce qui est du ministère de du Pétrole et du Gaz, j’ai reçu clairement des instructions du chef de l’État et donc une feuille de route. Mon prédécesseur a décliné les objectifs à atteindre et je ferai tout pour, qu’ensemble, nous puissions y arriver». «Nous devons imprimer la volonté du chef de l’État par rapport au secteur Pétrole qui est hautement sensible. Je sais que je peux compter sur la participation de tous en termes de dynamisme», a-t-il ajouté.
Avant de passer le relai, Marcel Abéké a rappelé les objectifs clairs qui lui avaient été fixés à savoir: l’amélioration de laproduction nationale pour accroitre les recettes pétrolières, le renforcement de l’attractivité du bassin sédimentaire pour attirer de nouveaux investisseurs, l’accompagnement de la valorisation des importantes réserves gazières, le renforcement de l’appropriation nationale de l’industrie pétrolière nationale. «19 mois plus tard, au moment où je m’apprête à passer le témoin, je dois dire, sans exagérer, que notre de ces objectifs ont été atteints ou sont en passe de l’être. Nous avons réalisé un travail remarquable avec un travail très satisfaisant», a-t-il fait savoir, assurant que l’objectif de 22% des recettes, qui leur avait été consigné, a été dépassé, de même que l’accroissement des nationaux dans l’industrie pétrolière.
Poursuivre et consolider les résultats… pour le développement de notre pays
Si ces objectifs ont enregistré des avancées, le nouveau chef du département du Pétrole et du Gaz a la charge de les poursuivre et de consolider ces résultats. Il devrait de même améliorer les conditions de travail, régulariser les situations administratives du personnel et mieux gérer les carrières des agents.
Député de la Transition à sa nomination, Sosthène Nguema Nguema s’est engagé, via sa page Facebook, «avec loyauté et détermination, à œuvrer avec rigueur, transparence et efficacité pour contribuer à la réalisation» de la vision du président de la République «pour le développement de notre pays, et à faire du secteur pétrolier un véritable levier de croissance durable au service de la Nation».
Entre la gestion des ressources énergétiques, la transition écologique et les enjeux géopolitiques, il devra conjuguer «rigueur technique et sens politique» pour répondre aux attentes de son pays. «Je compte impulser une gestion participative. C’est-à-dire que, chacun, à tous les niveaux du ministère, doit contribuer à atteindre les objectifs que le président nous a fixés. La rigueur au travail, la force de toutes les ressources humaines du ministère devraient contribuer et atteindre le plus rapidement ces objectifs», a-t-il souhaité, indiquant que «c’est à partir de cet instant qu’on saura clairement que nous sommes passés à la Ve République» qui, d’après lui, «n’est pas un slogan», mais «un état d’esprit, une manière de travailler ; une méthode inclusive et rigoureuse de travailler».
Sosthène Nguema Nguema est titulaire d’un diplôme en Biologie générale et Sciences de la terre et de l’Univers (BGSTU) obtenu à l’UFR de Poitiers, en France. Il est également spécialisé en génie et gestion de l’environnement et en prévention et gestion des risques. Des diplômes obtenus à l’Université Claude Bernard Lyon I.
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