Union nationale / Paulette Missambo : «En 2023, le rejet de ce régime sera encore plus franc qu’en 2016»

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Union nationale / Paulette Missambo : «En 2023, le rejet de ce régime sera encore plus franc qu’en 2016»
Union nationale / Paulette Missambo : «En 2023, le rejet de ce régime sera encore plus franc qu’en 2016»

Africa-Press – Gabon. En présence d’un parterre de présidents des partis politiques de l’opposition et de la société civile, l’Union nationale a effectué sa rentrée politique ce dimanche 27 novembre. A Libreville, la présidente de ce parti de l’opposition a appelé solennellement les partis de l’opposition, ainsi que les patriotes, à adhérer au projet de réforme du système électoral national. Elle a également lancé un appel au rassemblement et à l’unité de l’opposition pour travailler à l’avènement de l’alternance au sommet de l’État.

Consciente des enjeux politiques futurs, Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale (UN), a d’emblée indiqué que la rentrée politique du 27 novembres 2029 n’est pas «un moment ordinaire». «Au cours de l’année 2023 qui arrive, les Gabonaises et les Gabonais seront appelés aux urnes pour élire les conseillers municipaux, les députés et le président de la République», a-t-elle précisé.

Rejet plus franc du régime

Bien que ce soit un moment historique pour le Gabon, car le pays va organiser, pour la première fois, des élections littéralement générales à deux tours, il y a que, souligne Paulette Missambo, «à travers ces trois élections se jouera l’avenir de notre pays pour plusieurs décennies. Dans cette perspective, le moment est venu de tracer les contours de notre action commune. L’Union nationale a donc choisi de sortir de son siège pour s’adresser au pays et à sa classe politique, pour partager sa vision avec tous».

Sans ambages, la présidente de l’Un a fustigé le fonctionnement actuel du Gabon : «Depuis le mois d’octobre 2018, une imposture, que nul ne conteste plus, s’est installée à la tête de l’État». Les Gabonais «peinent à savoir qui décide pour eux et pour le Gabon.».

Pour l’Union nationale et sa présidente, «il ne fait aucun doute qu’en 2023, le rejet de ce régime sera encore plus franc qu’en 2016. La responsabilité de la classe politique, dans son ensemble, est d’entendre le pays et de lui offrir la perspective dont il a tant besoin. Pour l’opposition gabonaise et pour tous les patriotes soucieux du devenir de notre pays, le défi est de transformer le rejet du pouvoir en place en victoire électorale puis en alternance démocratique».

Quid du mémorandum pour la réforme du système électoral national ?

«2023, année de toutes les élections, se présente comme notre principal défi», a déclaré Madame Missambo. Il y a en effet, qu’élaboré avec d’autres partis de l’opposition, un mémorandum en vue d’une réforme du système électoral national avait été élaboré et déposé auprès des instances concernées. Il est cependant resté mais sans suite. «Notre conviction est que le maintien du système électoral en vigueur ou le refus de le réformer pourrait conduire le pays vers des tensions aux conséquences incalculables.»

Mais, six mois après le dépôt dudit mémorandum auprès des instances compétentes, «l’exécutif n’a toujours pas jugé utile de discuter de nos propositions. Il ne trouve toujours pas nécessaire d’engager cette concertation pourtant annoncée par le ministre de l’Intérieur», a décrié la présidente de l‘UN. Pour elle, «Il ne s’agit nullement d’ouvrir un quelconque marchandage politicien. Il s’agit de créer les conditions de la préservation de la paix sociale et de la construction d’une démocratie participative et apaisée».

Rééditer la dynamique de 2016

Alors qu’en 2018, l’opposition avait boycotté les élections législatives et locales, «on ne peut que nourrir quelques regrets». Car, «la dynamique unitaire qui avait pourtant montré son efficacité en 2016 n’ayant pu être rééditée en 2018, le débat s’étant focalisé sur la pertinence de notre participation. Nous devons nous garder de retomber dans les mêmes errements», a rappelé le leader de l’union nationale. «S’abstenir c’est donner à autrui le droit de décider pour nous et sans nous !», a-t-elle fait savoir.

Fidèle à ses convictions et instruit par l’expérience du passé, le directoire de l’Union nationale veut proposer une dynamique nouvelle. «En 2016, notre parti a indiqué la voie de l’unité et du rassemblement en initiant le processus de désignation du candidat unique de l’opposition à la présidentielle».

C’est pourquoi, dès maintenant, l’Union nationale pense qu’il faut privilégier «l’unité et le rassemblement». «Nous devons le faire dans l’intérêt du peuple gabonais. Nous devons le faire pour nos enfants, pour nos petit-enfants et pour les générations futures. Nous devons le faire dans le cadre bien compris de scrutins à deux (2) tours. Voilà pourquoi nous devons innover. Voilà pourquoi nous devons adapter notre stratégie commune».

Paulette Missambo a ainsi lancé ainsi un appel pressant à tous les partis signataires du Mémorandum pour une réforme du système électoral national, ainsi qu’à tous les patriotes qui adhèrent à cette initiative, «afin que nous nous accordions sur les principes, objectifs et actions à mener ensemble en vue d’obtenir l’organisation d’élections libres, transparentes et apaisées en 2023», a-t-elle indiqué. A ce sujet, l’Union nationale veut aboutir à un «pacte de confiance» avec le gouvernement et les autres partis de l’opposition. C’est pourquoi, a-t-elle conclu, «ce dimanche 27 novembre 2023, à la Chambre de commerce de Libreville, j‘en appelle au rassemblement et à l’unité de toutes les forces de l’opposition pour travailler ensemble à l’avènement de l’alternance démocratique en 2023».

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