Africa-Press – Gabon. Si elle a «fermement» condamné la prise de pouvoir par les militaires au Gabon, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie a récemment échangé à New York, aux États-Unis, avec le Premier ministre de la Transition Raymond Ndong Sima sur la situation politique dans le pays qu’elle avait déjà jugé préoccupante et contraire aux engagements de l’OIF.
À la suite de la suspension temporaire infligée récemment par le Commonwealth qu’il a rejoint un an plus tôt, le Gabon subira-t-il également une sanction de la part de l’OIF ? Pour l’heure, rien ne semble décidé, bien que l’organisation qui compte 88 États et gouvernement avait «fermement» condamné le renversement de l’ordre constitutionnel opéré par les militaires dans le pays, le 30 août dernier.
«Les coups d’État sont contraires aux valeurs de la Francophonie et aux engagements pris par nos États et gouvernements à travers la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000», avait alors déclaré la Secrétaire générale, tout en appelant au respect de l’État de droit et invitant les forces de défense et de sécurité, ainsi que les acteurs politiques et civils à s’inscrire dans la recherche de solutions politiques pacifiques permettant le rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique dans le pays.
Près d’un mois après l’installation du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), la réhabilitation partielle de certaines institutions, la formation d’un gouvernement et la nomination des premiers responsables du Parlement dits de transition, l’on pourrait croire que Louise Mushikiwabo, qui s’était montrée «profondément préoccupée», est désormais rassurée sur la situation politique au Gabon. Le sujet a d’ailleurs constitué l’essentiel de ses échanges, le 18 septembre à New York, avec Raymond Ndong Sima, Premier ministre de la Transition. Le chef du gouvernement «l’a informée sur la situation politique au Gabon depuis les récents événements et sur les prochaines étapes en vue du retour à l’ordre constitutionnel», rapporte l’OIF sur X (ex-Twitter).
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press