Africa-Press – Gabon. Certains attendent leur titularisation et leur intégration depuis 12 ans au moins, d’autres le paiement de leurs rappels si ce n’est un simple reclassement. Plusieurs dizaines de milliers de Gabonais ayant signé courant 2023 la pétition initiée par le Collectif des agents publics gabonais (CAPG) s’impatientent de voir leurs différentes situations être régularisées.
«Le temps presse». Ils disent avoir assez attendu. Six mois après le coup d’État, les membres du Collectif des agents publics gabonais (CAPG) sonnent la fin du temps d’observation accordé au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et souhaitent que leurs différentes situations administratives soient prises en compte et trouvent désormais solution. À en croire le porte-parole, plus de 80 000 compatriotes sont concernés, parmi lesquels des fonctionnaires réclamant le paiement de leurs rappels. «Nous [sommes] en attente depuis 12, 13, voire 15 ans pour les cas les plus extrêmes», informe-t-il.
«Le coup d’État du 30 août 2023 nous a laissés en situation d’attente dans la mesure où il fallait laisser le temps au nouveau régime de s’installer. Six mois plus tard, nous sortons de notre pour, une fois de plus, interpeller les nouveaux dirigeants quant à la volonté imminente de régler ce problème. Après le paiement des bourses et la régularisation, un tant soit peu des retraites, il reste à se pencher sur nos situations. Nous n’avons que trop souffert. Il y a des fonctionnaires gabonais qui attendent depuis 18 ans d’être titularisés», regrette le collectif qui dit reconnaître les efforts entrepris par les militaires au pouvoir pour répondre aux attentes des populations depuis leur arrivée à la tête du pays.
Pour se faire entendre de l’ancien régime, en 2023, l’organisation, qui avoue être «un groupe informel», car n’étant ni un syndicat ni une association légalement constitués, a mené plusieurs actions, dont un sit-in au rond-point de la Démocratie à Libreville et le lancement d’une pétition ayant recueilli 13 000 signatures à travers le pays. «Nous avons mené ces actions parce que nous voulions plus que tout en finir avec cet état de quasi clochardisation dans laquelle le gouvernement de l’ancien régime dictatorial PDG avait installé les agents publics que nous sommes», explique le porte-parole.
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