Africa-Press – Gabon. Réputés pour leur absence de courtoisie à l’endroit des voyageurs, les agents de la Police de l’air et des frontières (PAF) ont récemment été exhortés par le gouvernement à soigner leur accueil. Il en va de la réputation de leur unité, mais surtout des ambitions des nouvelles autorités en lien avec le secteur du tourisme au Gabon.
Leur sourire est rare, mais leur mauvaise humeur constante, au point que l’on redoute habituellement le moment de se présenter devant leurs guichets à l’Aéroport international Léon Mba. À Libreville, la réputation des agents de la Police de l’air et des frontières (PAF) est loin d’être reluisante. Une situation connue par les autorités de la Transition qui, selon elles, ne cadre pas avec leurs ambitions en lien avec le secteur touristique dont elles aspirent à faire un véritable pilier de l’économie nationale. Pascal Ogowe Siffon a tenu à se rendre sur place pour leur faire part de ce projet.
Le ministre du Tourisme leur a notamment rappelé l’intérêt accordé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, pour le tourisme, un secteur encore sous-exploité, en dépit de son potentiel. «[Le chef de l’État] veut faire du tourisme un levier de notre pays. Ça passe par les fondamentaux», a-t-il adressé aux agents de la PAF, en présence du général Noël Ngabima, préfet de police. Le membre du gouvernement leur a surtout fait comprendre la nécessité de redorer leur image auprès des voyageurs. Il les a invités à changer leur façon de faire, particulièrement face aux touristes.
«Désormais, vous serez certainement sanctionnés !»
«Les touristes doivent repartir de chez nous avec le sentiment qu’ils ont été bien accueillis. Si l’accueil n’est pas bon, ça fait une mauvaise réputation. Or, nous sommes dans la restauration de nos valeurs, de nos éducations, de nos comportements. Et la restauration, c’est aussi de dire: ‘‘on a fait mal avant, on n’a pas bien fait ; maintenant, on doit bien faire les choses’’», a déclaré Pascal Ogowe Siffon face aux agents et leurs responsables.
Si le ministre a rappelé que la réputation du Gabon et de la qualité de son accueil tient du système dit du «bouche-à-oreille», il n’a pas moins brandi la menace de sanction à l’encontre des réfractaires au changement. «Désormais, s’il y a des dérapages, la hiérarchie est là pour les identifier, et vous serez certainement sanctionnés», a-t-il prévu assurant qu’il s’agit d’une mesure prise par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
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