Africa-Press – Gabon. Sous le signe de la protection de l’environnement et de la mobilisation citoyenne, la délégation de l’Union européenne (UE) au Gabon a organisé, le samedi 25 octobre 2025, une grande journée de nettoyage des plages. S’inscrivant dans le cadre de la diplomatie environnementale, l’initiative a bénéficié d’un partenariat multisectoriel d’envergure.
Une journée de nettoyage organisée par la délégation de l’Union européenne au Gabon a été exécutée sur plusieurs plages le samedi 25 octobre 2025 à Libreville. L’événement a par ailleurs été mené en étroite collaboration avec plusieurs entités gouvernementales gabonaises telles que le ministère des Eaux et Forêts, le ministère de l’Environnement, de l’écologie, et le ministère du Tourisme. Le partenaire phare, Clean Africa, ainsi que le réseau des Gabonais pour l’environnement et le développement durable (RGEDD), ont également joué un rôle crucial dans cette mobilisation. Plus d’une cinquantaine de volontaires ont pris part à cette opération citoyenne, menée sur quatre sites: la plage du Tropicana, Glass Michel Marine (Iroko), Ntchorere et la plage située derrière le CESE.
Dans cette dynamique, chaque partenaire a activement pris part à la collecte et au tri des déchets, transformant les plages en espaces assainis. L’opération a débuté par la distribution de matériel (gants, sachets) et la répartition des participants en équipes et en secteurs. Selon une participante, le tri était organisé avec des sachets noirs pour les objets non recyclables, et bleus pour les objets recyclables. Le plastique a finalement constitué la majorité des détritus ramassés.
Mais cette activité n’était pas qu’une simple journée de nettoyage. Pour l’Ambassadrice de l’UE au Gabon, madame Cécile Abadie, l’opération a été l’occasion de constater les habitudes de consommation des uns et des autres. « Notre activité a été menée sur cinq plages et cela nous a offert l’opportunité de constater nos habitudes de consommation. Toutefois, par rapport à l’année dernière, il y a des plages mieux entretenues », a-t-elle déclaré. Le choix de la plage n’avait rien d’anodin: symbole vivant de la beauté naturelle et de l’hospitalité d’un pays, elle incarne à elle seule la qualité de son offre touristique. Selon la diplomate, une amélioration sensible de l’entretien de plusieurs sites est d’ailleurs perceptible cette année, fruit des efforts conjugués des administrations locales et de la société Clean Africa. « C’est cet endroit qui fait la qualité touristique d’un pays », a-t-elle rappelé avec justesse, soulignant la dimension stratégique de cette opération citoyenne.
Le ministre des Eaux et Forêts, Bibè-Eba, a quant à lui, insisté sur l’importance de la sensibilisation et des «gestes forts de responsabilité » pour maintenir un environnement propre. Il a souligné que cette action citoyenne doit interpeller sur «la propreté, plus de responsabilité et plus de conscientisation».
Un appel à l’implication pour tous les agents du secteur de l’environnement
La Directrice de Clean Africa, Anémone Mengome, a rappelé qu’il s’agissait de la quatrième édition de cette initiative de l’Union Européenne. L’objectif principal étant, à ses dires, de sensibiliser et d’impliquer l’ensemble des concitoyens, y compris ceux qui ne nettoient pas quotidiennement les plages. Pour elle, le mot d’ordre est de «sensibiliser, de continuer à faire ces actions et ne pas se décourager».
La mairie de Libreville figurait également parmi les partenaires en action. Le Directeur général de l’Environnement à la mairie de Libreville, Samuel Tanda, s’est félicité de l’initiative et a réaffirmé l’engagement de la mairie, dont l’une des missions est de coordonner les activités liées à la propreté urbaine. Son mot d’ordre est: «Agissons ensemble». Le responsable a rappelé avec force les actions engagées par la municipalité pour freiner la pollution du littoral: bannissement des sachets plastiques à usage unique, interdiction aux commerçants de déposer leurs ordures dans les conteneurs ménagers, et accompagnement des petits entrepreneurs – les précollecteurs – pour la formalisation de contrats avec des sociétés agréées. Une dynamique vertueuse qui permet même à Clean Africa de racheter certains déchets, transformant ainsi la contrainte écologique en opportunité économique. « Les textes nous sont très utiles pour lutter contre la pollution des plages », a-t-il insisté.
Pour l’avenir, la Délégation de l’Union européenne envisage un projet d’envergure dans le domaine de l’environnement: la construction d’un centre de traitement et de valorisation des déchets. Des réunions sont d’ores et déjà prévues pour étudier la faisabilité de ce projet.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
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