Africa-Press – Gabon. Achevées le 20 mars, les assises sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD) ont débouché sur plusieurs recommandations ouvrant la perspective d’une amélioration des pratiques pour une meilleure appropriation de ce système dans les établissements du Gabon. Elles devraient permettre de croire en l’excellence académique et l’insertion professionnelle des étudiants.
Après un diagnostic qui visait à observer les forces et faiblesses du système LMD au Gabon 17 ans après son introduction, les assises sur le LMD ont débouché sur des recommandations pour un portrait nouveau de l’université gabonaise. Participant par visioconférence, le Pr Ahmadou Aly Mbaye qui a partagé l’expérience de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a proposé la mutualisation des ressources humaines et l’utilisation du numérique. Le Pr Claude Lishou, un expert Cames, a proposé une gouvernance universitaire fondée sur deux rentrées académiques et la mise en place d’un Conseil d’orientation stratégique du numérique.
Respect du règlement Cemac
Concernant ces deux rentrées académiques, la question n’a pas été tranchée et a donc été renvoyée à la conférence des recteurs. Cette conférence devra convenir d’une meilleure organisation des rentrées académiques et adopter une position claire qui rentrera par la suite dans le corpus juridique du fonctionnement des établissements. À côté d’eux, le Pr Alain Ondoua de l’université de Yaoundé 2 a insisté sur l’importance de la prise en compte de la réglementation Cemac relative au LMD. Les participants aux assises ont, dans cette optique, recommandé d’harmoniser les pratiques et les volumes horaires selon les normes du LMD évoquées dans le règlement n°19 de la Cemac.
«Le règlement Cemac devrait désormais, pour nous, constituer la boussole fondamentale pour une meilleure pratique du système LMD», a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur clôturant les travaux de ces assises. Selon le Pr Hervé Ndoume Essingone, il faudra donc faire évoluer les textes nationaux à l’exemple du décret 340 qui régit le LMD dans le pays. De façon générale, les participants aux ateliers ont recommandé d’harmoniser les pratiques du LMD par l’adoption et l’élaboration d’un référentiel national, mettre en place un comité spécial d’appui et de suivi du LMD et l’assurance qualité dans l’Enseignement supérieur.
Assurance qualité pour le respect des obligations
«L’assurance qualité est là pour nous rappeler la nécessité de dire ce que nous faisons et de faire ce que nous disons pour que la confiance soit à nouveau établie», a commenté Hervé Ndoume Essingone. Les commissaires ont appelé à revoir les programmes de formation, créer des centres de pédagogie appliqués au LMD, former des enseignants, élaborer et adopter les manuels de procédure et programmes pour une harmonisation des pratiques, élaborer des chartes sur les examens ; assurer la place des opérateurs socioéconomiques dans les conseils d’établissement, scientifique et pédagogique.
Mais aussi, mettre en place des dispositions transparentes et des outils de contrôle fiables pour la gestion des bourses ; moderniser les pratiques pédagogiques à distance par la création d’un dispositif spécifique de gestion et de partage des ressources numériques. Ils prescrivent d’encourager l’engagement personnel des étudiants et leurs participations dans les challenges et concours nationaux et internationaux ; d’ancrer la recherche universitaire dans la politique nationale de recherche et d’assujettir l’ensemble à la mise en place d’un fonds national de recherche.
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