Africa-Press – Gabon. A l’occasion d’un séjour privé dans la Lopé, le président Oligui Nguema a posé les bases d’un traitement spécifique de la situation des écogardes, véritables sentinelles du patrimoine naturel. «L’humain est et restera au cœur de mon action», a-t-il affirmé, ajoutant que «les écogardes protègent notre patrimoine naturel parfois sans salaire durant des mois». Il a également évoqué la sécurisation des vies humaines dans les zones rurales où se mêlent protection de la biodiversité et sécurité des populations.
En déplacement, le 26 décembre, dans la Lopé, le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est appesanti sur la situation des écogardes, qui ne sont pas, pour l’heure des agents de la Fonction publique, et qui parfois totalisent de nombreux mois sans salaire. Il a de même invoqué le cas de la sécurité des populations souvent pris en tenaille dans le conflit avec la faune.
Sécuriser leur statut et de reconnaître dignement leur engagement
Au regard de la situation des écogardes, le président de la République a instruit le gouvernement d’examiner leur intégration à la Fonction publique «afin de sécuriser leur statut et de reconnaître dignement leur engagement au service de la Nation». Avec cet engagement, il est question de leur offrir une stabilité professionnelle et une reconnaissance institutionnelle, afin de rendre tangible l’urgence d’un statut protégé pour ceux qui œuvrent au quotidien pour la conservation.
La priorité du chef de l’État est aussi de sécuriser les vies humaines dans les zones rurales où se mêlent protection de la biodiversité et sécurité des populations. Il a souligné qu’«il est tout aussi attentif à la détresse de nos populations rurales confrontées aux conflits homme-faune». Dans ce sens, il a rappelé que «protéger la biodiversité ne doit jamais mettre en danger des vies humaines».
Aussi a-t-il «exigé le renforcement des dispositifs de protection, une régulation adaptée et une réflexion sur l’évolution du cadre juridique lorsque la vie est menacée». Cette approche envisage et témoigne de la volonté de l’harmonisation de la conservation et de la sécurité publique, sans sacrifier l’intégrité des personnes présentes sur le terrain.
L’humain au centre de chaque décision politique
Outre les volets statutaires et sécuritaires, le président envisage une dimension économique et écologique en cohérence avec la protection de l’écosystème et des populations locales. Dans cet esprit, il a «également demandé l’ouverture d’une réflexion sur une commercialisation encadrée de la viande de buffle, dans le respect de l’environnement et des équilibres écologiques». Ici, le souhait est de concilier durabilité environnementale et besoins économiques des communautés, tout en préservant les équilibres écologiques.
Ces annonces convergent, en somme, vers une réévaluation du cadre de travail des écogardes et une adaptation du droit public à leur mission singulière. L’objectif est donc de sécuriser leur statut, renforcer les protections publiques et ouvrir une réflexion juridique et économique autour de l’écosystème qu’ils protègent, tout en plaçant l’humain au centre de chaque décision politique.





