Centrafrique : un homme d’affaires gabonais détenu sans motif à Bangui

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Centrafrique : un homme d’affaires gabonais détenu sans motif à Bangui
Centrafrique : un homme d’affaires gabonais détenu sans motif à Bangui

Africa-Press – Gabon. Ismaël Agnagano, patron de deux sociétés qui emploient plus de 120 Centrafricains depuis sept ans, est maintenu en garde à vue à Bangui depuis le 24 février dernier. Sur place dans la capitale centrafricaine, son avocat dit ne pas savoir ce qui lui est reproché.

Un mois déjà qu’Ismaël Sylvain Agnagano est en détention à Bangui. Établi dans cette ville depuis sept ans, le Gabonais a été interpellé le 24 février dernier, rapporte ce lundi 25 mars le site de RFI, confirmant l’information de Gabonactu.com. Sur place, son avocat n’est pas parvenu à se renseigner sur les motifs justifiant l’arrestation de son client. Au Gabon, le père du compatriote, lui, croit savoir que son fils est victime de ses adversaires centrafricains après l’obtention d’un marché convoité.

Homme d’affaires, Ismaël Sylvain Agnagano est à la tête de deux entreprises qui emploient au total 121 Centrafricains. L’une d’elles est spécialisée dans la sécurité privée et a récemment acquis le marché de la sécurisation du personnel de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). «Il y a eu beaucoup de candidats et c’est son dossier qui a été retenu. Ses concurrents, les opérateurs économiques de Centrafrique, ne sont pas contents. C’est de là d’où vient son arrestation», soupçonne son père qui assure que la vie de son fils est en danger.

«Je demande au général Brice Clotaire Oligui Nguema d’intervenir sur son dossier. Un message aux autorités centrafricaines: le Gabon est un pays frère, ne l’oubliez pas !» lance Julien Agnagano qui a dû quitter Port-Gentil pour résider à Libreville afin d’être proche du ministère des Affaires étrangères où il se rend quasi quotidiennement pour avoir des informations concernant le dossier de son fils. Seulement, un mois après, rien ne semble avancer. «Tous les jours, je vais là-bas. Il n’y a pas de suite… On est complètement déprimé, dépassé par ce comportement», peste-t-il, rappelant que «chaque minute compte».

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