Conseil départemental de Bendjé : les agents déterrent la hache de guerre

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Conseil départemental de Bendjé : les agents déterrent la hache de guerre
Conseil départemental de Bendjé : les agents déterrent la hache de guerre

Africa-Press – Gabon. « La restauration de la dignité humaine n’est pas la diminution des salaires du personnel », « le personnel n’est pas dans la chute du CDB » et « ce n’est pas au personnel de payer le prix de la mauvaise gestion du CDB », pouvait-on lire sur la banderole des agents du conseil départemental de Bendjé, rentrés en grève générale illimitée. Le 3 mai, ils ont fait comprendre à qui voulait l’entendre qu’ils sont en colère. Ils demandent la restitution de leurs primes ainsi que leurs frais pharmaceutiques coupés depuis quatre ans.

« C’est la coupure de la prime exceptionnelle et la réduction de 30% sur la prime compensatrice qui fâchent les agents que nous sommes. Nos employeurs nous ont surpris en prenant cette décision unilatérale, sans pourtant tenir compte du contexte des textes en vigueur », lâche Jean-Claude Bouka, délégué du personnel.

Les travailleurs réclament aussi le versement des cotisations sociales auprès de la CNSS et de la CNAMGS depuis 2020.

« Les cotisations CNSS et CNAMGS depuis 2020 n’ont pas été reversées et pourtant dans tous les budgets annuels, cette charge a été prise en compte. Mais l’équipe qui était là n’a pas jugé utile de payer les cotisations sociales, c’est forcément de l’argent détourné », déplore la confédération nationale des syndicats du Gabon.

Des détournements imputables à l’ancienne équipe du présidium du CDB, conduite par Dr Louis Barrys Ogoula Olingo, accusé d’avoir drastiquement siphonné les caisses de la collectivité locale durant son mandat.

Pour les agents grévistes, la décision prise visant à couper de 30% leur salaire et à couper certaines de leurs primes est à mettre à l’actif de l’actuel président Paul Mouketou sous proposition du trésorier provincial du fait de la situation de léthargie dans laquelle le CDB se trouve actuellement.

Une décision qui a de manière unilatérale enfreint certains principes élémentaires, et tué le dialogue social conduisant au dépôt du préavis de grève dans les délais requis.

« Ils n’ont ni consulté le personnel encore moins le syndicat. Nous nous retrouvons avec des gabonais qui ont perdu 30% de leur salaire », dénonce Claude Landry Pambo, représentant du syndicat de la CNSGC.

Jean Jacques Robaria Djodji

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