Africa-Press – Gabon. À l’approche de la COP30 prévue à Belém, au Brésil, trois scientifiques de renom issus du Bassin du Congo représenteront la recherche africaine au sein de la caravane fluviale Iaraçu, une expédition scientifique naviguant sur l’Amazone. Leur participation illustre l’implication croissante et l’engagement du continent dans le dialogue mondial sur le climat, la biodiversité et la gestion durable des forêts tropicales.
Trois figures majeures de la recherche environnementale du Bassin du Congo prendront part à la caravane fluviale Iaraçu, qui reliera Santarém à Belém du 31 octobre au 5 novembre 2025, en marge de la COP30. Il s’agit du Pr. Alfred Ngomanda, commissaire général du Cenarest (Gabon), d’Aboubakar Mambimba Ndjoungui, directeur général de l’AGEOS (Gabon), et du Pr. Raphaël Tshimanga Muamba, directeur du CRREBaC (RDC).
Leur participation traduit l’engagement scientifique du Bassin du Congo dans la réflexion mondiale sur les grands enjeux climatiques. À travers cette expédition, les trois experts mettront en avant le rôle essentiel des forêts tropicales et des zones humides dans la régulation du climat, tout en soulignant la nécessité d’une approche concertée entre les bassins forestiers de la planète.
Cette présence symbolise également une coopération scientifique interbassins entre l’Amazonie, le Congo et l’Asie du Sud-Est, autour du partage de connaissances, de la transformation digitale et de la gestion des données environnementales. L’objectif est de renforcer la production scientifique commune et d’appuyer la formulation de politiques publiques fondées sur des données fiables et actualisées.
Pour le Pr. Alfred Ngomanda, commissaire général du Cenarest, cette coopération dépasse le cadre académique: « La coopération scientifique interbassins est une nécessité pour la prise de décision et les politiques publiques. Relier les savoirs de l’Amazonie, du Congo et de l’Asie du Sud-Est, c’est construire ensemble une vision partagée pour la préservation des écosystèmes forestiers. »
En s’appuyant sur l’expertise reconnue du Cenarest en matière de biodiversité, de l’AGEOS dans l’observation spatiale et du CRREBaC pour la recherche hydrologique, ces trois institutions africaines apportent une contribution scientifique majeure à la COP30. Leur collaboration illustre la montée en puissance du Bassin du Congo comme acteur central de la science climatique et de la gouvernance forestière mondiale.
Au-delà de la représentation symbolique, cette participation marque une reconnaissance du rôle écologique majeur du Bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie. Elle confirme également la volonté du continent africain de peser davantage dans les décisions globales relatives à la lutte contre le changement climatique et à la protection des écosystèmes tropicaux. En participant à cette expédition, les trois chercheurs entendent rappeler que la résilience climatique mondiale dépend autant de la forêt congolaise que de celle d’Amérique du Sud.
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