Africa-Press – Gabon. Le corps sans vie d’une jeune femme non identifiée a été découvert samedi matin à proximité de l’échangeur d’IAI. Cette macabre découverte, la deuxième en 24 heures dans la capitale gabonaise, alimente une psychose grandissante dans une ville confrontée à une série de crimes inexpliqués.
Samedi 27 décembre au petit matin, Libreville s’est réveillée sous le choc d’une nouvelle tragédie. Le corps ensanglanté d’une jeune femme a été retrouvé à l’échangeur d’IAI, l’un des axes les plus fréquentés de la capitale. Alertés par des riverains, les forces de sécurité et les sapeurs-pompiers se sont rapidement déployés sur les lieux pour sécuriser le périmètre et procéder aux premiers constats. L’identité de la victime n’a pas encore été communiquée.
Cette découverte intervient moins de 24 heures après celle d’un autre corps du côté d’Akanda, plongeant la population librevilloise dans une sidération profonde. Les images de la scène, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont ravivé les angoisses collectives et alimenté les interrogations sur la montée de l’insécurité dans la capitale.
Une série noire qui glace Libreville
La multiplication de ces drames suscite un sentiment d’effroi croissant. Au cours des dernières semaines, plusieurs corps ont été découverts dans différents quartiers de la ville: un cadavre en état de putréfaction à Angondjé, et surtout le meurtre du jeune Cameron, 13 ans, dont la mort a particulièrement choqué l’opinion publique. Ces affaires successives ont déclenché des marches citoyennes contre les assassinats et les enlèvements, traduisant une exaspération grandissante face à l’impuissance apparente des autorités.
Pour de nombreux Librevillois, cette répétition de crimes inexpliqués pose une question fondamentale: comment le Gabon, pays relativement peu peuplé, peut-il connaître une telle flambée de violences meurtrières? Les craintes liées aux crimes rituels et aux disparitions d’enfants, récurrentes dans l’imaginaire collectif, refont surface à chaque nouvelle tragédie.
L’urgence d’une réponse sécuritaire
Une enquête devrait être ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ce décès. Au-delà des investigations judiciaires, c’est toute la stratégie sécuritaire qui est aujourd’hui questionnée. Les habitants de la capitale réclament des mesures concrètes pour endiguer cette spirale de violence et garantir leur sécurité ainsi que celle de leurs enfants.
L’accumulation de ces drames impose désormais aux autorités une réponse à la hauteur de l’angoisse qui étreint la population. Entre indignation et exigence de justice, Libreville attend des actes.
Thécia Nyomba





