Détournements à la CNAMGS : 12 ans de réclusion criminelle requis contre Renaud Allogho

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Détournements à la CNAMGS : 12 ans de réclusion criminelle requis contre Renaud Allogho
Détournements à la CNAMGS : 12 ans de réclusion criminelle requis contre Renaud Allogho

Africa-Press – Gabon. Estimant que les faits de détournement de fonds publics et de blanchiment des capitaux dont il est accusé sont constitués, le procureur général requiert ce vendredi 5 août 12 ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (CNAMGS). L’agence judiciaire de l’État quant à elle réclame 10,6 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts.

Poursuivi pour des faits présumés de détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics et blanchiment des capitaux, Renaud Allogho Akoue pourrait écoper de 12 ans de réclusion criminelle. C’est, en tout cas, la peine requise ce vendredi par le procureur général représentant le ministère public.

Si Brice Arnaud Pambou Lingombe juge assez graves les faits reprochés à l’ancien manager, d’autant qu’ils mettent en danger de mort des milliers de Gabonais tributaires des prestations de la CNAMGS, il demande également à la cour de condamner l’accusé à 200 millions de FCFA d’amende. Il souhaite que la cour ne lui reconnaisse aucune circonstance atténuante.

10,6 milliards de FCFA requis par l’AJE

Me Moutsinga et Me Agondjo Reteno, avocats de l’agence judiciaire de l’État, ont estimé, sur la base d’un des audits effectués à la CNAMGS après novembre 2019, que «la gestion de M. Allogho Akoue à contribué à distraire plus de 10 milliards de FCFA de nos cotisations à la CNAMGS». Aussi, ont-ils requis de la cour, qui a reçu favorablement la constitution de partie civile de l’AJE, qu’elle condamne Renaud Allogho Akoue à 10,6 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts.

Acquittement à titre principal pour la défense

Pour leur part, les avocats de la défense ont soutenu que rien dans le dossier ne permet d’établir la culpabilité de leur client, en plus du fait que la procédure ait été biaisée dans cette affaire, y compris depuis l’enquête préliminaire au cours de laquelle la présomption d’innocence dont l’accusé aurait dû bénéficier a été bafouée. Aussi, Me Dibangoyi Loundou, Me Alicia Ondo et Me Jean Stéphane Eyoghe, ont-ils requis à titre principal l’acquittement pur et simple au bénéfice de leur client.

«Et si par extraordinaire votre cour venait quand même à le déclarer coupable, vous lui accorderez des circonstances atténuantes, contrairement aux réquisitions du ministère public. Ainsi, vous voudriez bien clore sa détention par les trois ans déjà purgés assorti d’un sursis», a plaidé Me Eyoghe à titre subsidiaire.

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