Africa-Press – Gabon. Les agents de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) ont récemment démantelé à Libreville un réseau d’arnaqueurs via la téléphonie mobile. Présentés comme les principaux auteurs présumés d’actes d’escroquerie, un homme et une femme, tous deux la vingtaine révolue, qui se faisaient passer pour leurs collègues dans le but de voler leurs victimes, ont été interpellés et attendent leur jugement.
À Libreville, les agents de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) ont récemment mis fin aux agissements d’un réseau d’escroquerie opérant par téléphone. Deux jeunes adultes, un homme et une femme dans la vingtaine, ont été interpellés pour s’être fait passer frauduleusement pour des membres de la DGSS dans le but de soutirer de l’argent à leurs victimes.
Présentés au journal télévisé de 20 heures sur Gabon 1ère, le 13 octobre, les deux suspects ont été appréhendés par les véritables agents de la DGSS. Leur méthode consistait à contacter leurs cibles par téléphone, en usurpant l’identité d’agents des services spéciaux pour les intimider et les inciter à verser de l’argent.
Le jeune homme arrêté a expliqué son stratagème: «J’ai orienté le client à penser que je suis des services spéciaux directement, il s’est dit que dès qu’on signale qu’on a une base de données sur lui on est de la DGSS», a-t-il déclaré.
«L’erreur est humaine et je demande pardon.»
Sa complice a, quant à elle, relaté une tentative d’escroquerie portant sur une somme modeste: «J’ai appelé un grand, je lui ai demandé un service, je lui ai dit que j’avais besoin de 6.000 francs. (…) J’avais vraiment besoin de ça, c’était urgent. C’est un service que je lui ai demandé, je lui ai demandé 6.000, ce n’était pas 600.000 ou 6.000.000 que je lui ai demandés. J’ai demandé 6.000, je n’avais pas de courant», a-t-elle tenté de se défendre.
Devant les faits qui leur sont reprochés, les deux individus ont exprimé leurs regrets et présenté leurs excuses. «Je m’excuse auprès des services spéciaux, je m’excuse auprès de son directeur général et auprès du président de la République. L’erreur est humaine et je demande pardon. Je reconnais et je demande pardon», a affirmé le jeune homme.
Pour rappel, le code pénal gabonais sanctionne sévèrement le faux et l’usage de faux, notamment l’usurpation d’identité. Les auteurs de tels actes encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre cinq millions de francs CFA.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
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