Dialogue national inclusif : Le nombre d’étrangers pose problème dans le vivre ensemble au Gabon

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Dialogue national inclusif : Le nombre d’étrangers pose problème dans le vivre ensemble au Gabon
Dialogue national inclusif : Le nombre d’étrangers pose problème dans le vivre ensemble au Gabon

Africa-Press – Gabon. Les Gabonais sont-ils xénophobes ? La question a souvent alimenté les débats dans le pays et pourrait se poser au Dialogue national inclusif (DNI) tant, a indiqué le membre du bureau du DNI Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, «le mot étranger est l’un de ceux qui sont le plus revenus dans toutes les contributions». Le nombre d’étrangers pose problème dans le vivre-ensemble et les commissaires devront donc trouver les bonnes solutions pour endiguer ce problème particulièrement traité au sein de la sous-commission « Souveraineté nationale ».

«La sous-commission « Souveraineté nationale » si les débats étaient retransmis, on traiterait certains Gabonais de xénophobes. Non ! Mais c’est juste la traduction d’une douleur et il ne faut pas reprocher à ceux qui ont dit ces choses de les avoir dites», a déclaré, le 16 avril, Elza-Ritchuelle Boukandou, deuxième rapporteur au sein de la commission Politique du Dialogue national inclusif (DNI). Au cours de cette rencontre qui n’examine pas moins de 38 000 contributions faites par des Gabonais appelant à la construction d’un Gabon nouveau, «le mot étranger est l’un de ceux qui sont le plus revenus dans toutes les contributions de nos compatriotes», a fait savoir le membre du bureau du DNI Jean Gaspard Ntoutoume Ayi.

Cette question est particulièrement au sein de la sous-commission « Souveraineté nationale » qui analyse 1703 contributions reparties dans quatre thématiques. Notamment, l’Immigration avec 160 contributions, la Nationalité avec 331 contributions, la Diplomatie avec 338 contributions et la Défense et sécurité avec 874 contributions. Sur la question de l’immigration dont les débats se polarisent autour de l’immigration clandestine, des contributeurs se sont dits convaincus que les étrangers sont plus nombreux que les Gabonais au Gabon. Sur la question de la nationalité, ils ont mis en relief la facilité d’obtention de la nationalité ces quatorze dernières, sous le régime déchu. Des inquiétudes qui selon les commissaires, méritent d’être étudiées.

«Ce qu’il faut déjà retenir à ce stade, c’est que le nombre d’étrangers dans notre pays pose problème dans le vivre ensemble à nos compatriotes», a déclaré Jean Gaspard Ntoutoume Ayi. Dans ces contributions, il relève un cri d’alarme à l’endroit des autorités comme qui dirait, «on a atteint un niveau de présence d’immigrés dans notre pays qui est de moins en moins supportable». «L’étranger revient sur beaucoup de questions. Je pense que la réflexion est de dire est-ce que nous sommes encore capables d’absorber nos amis des pays voisins ou lointains qui veulent venir vivre chez nous», a-t-il commenté.

Du rapatriement des étrangers en situation irrégulière à la réduction des mosquées et des fêtes musulmanes, en passant par le vote d’une loi obligeant les étrangers à investir dans le pays, la suppression de la double nationalité, l’annulation du décret accordant la nationalité gabonaise aux Haoussas, plusieurs solutions ont été émises par les contributeurs. Les commissaires qui travaillent sur la base du diagnostic posé par rapport aux contributions et les propositions des Gabonais pour régler les problèmes soulevés, doivent donc chercher les causes du problème et retenir les bonnes solutions pour y faire face.

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