Africa-Press – Gabon. Décédé le 23 avril dernier en Chine, pays où il a été ambassadeur du Gabon (2004-2011), l’ancien diplomate Emmanuel Mba Allo n’a pas encore été accompagné dignement vers sa dernière demeure. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts : entre querelles autour de sa dépouille et argent mis à disposition par le chef de l’État aux ayants droit pour ses obsèques. Un imbroglio et des contradictions devenus des obstacles aux derniers hommages à cet ancien commis de l’État.
Que se passe-t-il entre les épouses, la parentèle, les enfants de l’ex-ambassadeur du Gabon en Chine, Emmanuel Mba Allo, décédé le 23 avril dernier dans ce pays qu’il avait tant affectionné au point d’en devenir un spécialiste ? Alors que sa dépouille est rapatriée depuis le 12 mai, un mois après, l’heure est toujours à l’attente de ses obsèques. Selon notre confrère, Échos du Nord ce lundi 12 juin, la situation est plutôt complexe au niveau des familles.
À la retraite, mais toujours conseiller à la présidence de la République et toujours président de l’Association d’Amitié Gabon-Chine, Emmanuel Mba Allo comptait probablement dans la délégation ayant accompagné le président Ali Bongo Ondimba lors de sa visite officielle dans l’empire du Milieu, les 19 et 20 avril derniers. Il aurait été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Mais depuis le retour de sa dépouille à Libreville, il y a un mois, les tractations pour ses funérailles et de son inhumation n’ont pas abouti. Or, le président de la République avait généreusement fait décaisser 30 millions de francs CFA pour ce deuil.
De l’argent mis à la disposition des cousins, neveu et de sa fille ainée. La présence de cette dernière ayant d’ailleurs été exigée par la présidence de la République, d’autant qu’elle est ayant droit de l’ex-diplomate. Notre confrère rapporte que Emmanuel Mba Allo était père de 5 enfants issus de plusieurs couches. Entre temps, il a eu une union, au régime monogamique, avec une Gabonaise avec laquelle il a eu deux filles, avant de convoler en secondes noces avec une Ivoirienne. Avec cette dernière qui réside dans son pays, il n’aurait pas eu d’enfant.
Et pourtant, cette dernière a fait opposition à la sortie de la dépouille malgré son absence du territoire national. Ce qui a entrainé une autre opposition faite, cette fois par, son autre épouse et ses enfants.
Pendant ce temps, une vingtaine de membres de la famille du défunt se sont ligués et a porté plainte contre la fille ayant reçu les 30 millions de la présidence. L’accusant de détournement, elle a par la suite été interpellée, selon notre source, par la brigade de gendarmerie du parquet de la République, et après une garde à vue et des humiliations, elle a été libérée.
Faisant les comptes, il appert que 3 millions ont déjà été utilisés dans le cadre des préparatifs de ces obsèques. Elle devrait donc remettre 27 millions à ses pourfendeurs. Mais des questions demeurent. De quel droit ont-ils pu réclamer cet argent remis volontiers par le chef de l’État ? N’y a-t-il pas eu abus de pouvoir ou d’autorité ? Cette aide était-elle destinée à tous ces gens qui s’agitent ? La réponse est que pendant que toutes ces contradictions persistent, l’ancien ambassadeur n’a toujours pas de funérailles dignes de son rang.
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