Gabon : L’adhésion à la Fédération mondiale de l’hémophilie en ligne de mire

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Gabon : L’adhésion à la Fédération mondiale de l’hémophilie en ligne de mire
Gabon : L’adhésion à la Fédération mondiale de l’hémophilie en ligne de mire

Africa-Press – Gabon. Le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) bénéficie depuis une semaine d’une formation de l’Association française des hémophiles (AFH). Un renforcement des capacités des médecins visant une meilleure prise en charge de l’hémophile au sein de l’établissement de santé et l’acquisition des compétences nécessaires à l’adhésion du Gabon à la Fédération mondiale de l’hémophilie.

L’hémophilie est une anomalie constitutionnelle de la coagulation sanguine en rapport avec un déficit d’un des facteurs de la coagulation. Dans le cadre d’une meilleure prise en charge de cette maladie, le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) a sollicité l’Association française des hémophiles (AFH), en vue d’une formation lancée il y a une semaine. L’objectif ultime de ce renforcement des capacités est de faire adhérer le Gabon à la Fédération mondiale de l’hémophilie.

«Nous sommes là dans le cadre de l’alliance franco-africaine du traitement de l’hémophilie à laquelle le Gabon a adhéré depuis bientôt deux ans. Et dans ce cadre, il y a un cheminement qui se fait en vue de nous accompagner en termes de formations médicale et associative des Gabonais, pour acquérir des compétences qui peuvent nous amener à solliciter l’adhésion à la Fédération mondiale de l’hémophilie. Celle-ci est une grande association internationale qui a la lourde responsabilité de permettre aux patients du monde entier de profiter de l’avancée scientifique de l’acquisition de traitement», a expliqué une hématologue au CHUL, le 26 novembre à Libreville.

Bientôt un laboratoire au CHUL

«Nous espérons donc adhérer à cette Fédération et pour cela, il faut acquérir un certain nombre de compétences. Et c’est pour cette raison que l’Association française de l’hémophilie a mis en place des parrainages organisés par l’Alliance franco-africaine pour le traitement de l’hémophilie, pour les pays francophones. Nous sommes donc en parrainage avec la ville de Caen, qui nous accompagne dans cette démarche depuis l’année dernière», a ajouté Esther Ledaga.

Au-delà de la sensibilisation des médecins à la prise en charge des maladies hémorragiques, cette formation couvre également un autre aspect. Il s’agit de la mise en place d’un laboratoire au sein du CHL, «pour permettre des diagnostics de ces pathologies hémorragiques qui se basent sur des tests biologiques, des prises de sang qui sont réalisées lors de prises de sang», a expliqué le responsable du centre de traitement de l’hémophilie et des maladies hémorragiques au CHU de Caen.

La détresse des patients hémophiles

Selon le professeur Yohann Repesse, cet horizon est un impératif en vue de mieux prendre en charge l’hémophilie. «Il s’agit d’une maladie génétique, des signes peuvent apparaitre de façon très précoce dans l’enfance, au moment de l’accouchement avec des saignements au niveau du cordon ombilical, au moment de l’apprentissage de la marche avec hématomes, notamment. C’est une maladie dont les symptômes sont essentiellement des saignements qui peuvent être visibles», a-t-il détaillé.

Si elles ont salué l’accompagnement dont bénéficie le Gabon, les associations, pour leur part, attendent davantage des pouvoirs publics. «Nous souhaitons que le gouvernement aide davantage les patients hémophiles qui sont vraiment en détresse au Gabon», a déclaré le vice-président de l’association gabonaise des hémophiles du Gabon (AGH). «Le docteur Ledaga fait de son mieux pour essayer de faire connaitre la maladie et briser les tabous. Mais le gouvernement doit venir en appui à ces efforts», a conclu Nelson Soumouna Tsoumbou.

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