Africa-Press – Gabon. L’institut Léon Mba a lancé, le 23 avril à Libreville, les activités de la semaine de la biodiversité. Etalée sur 72 heures, cette manifestation vise à inculquer aux jeunes les notions de la préservation de la biodiversité.
Mue par le besoin de donner un écho favorable à l’intérêt des plus hautes autorités à la protection de la biodiversité, l’Institut Léon Mba s’active à cet effet. L’établissement d’enseignement laïc privé a ouvert, le 23 avril à Libreville, la semaine de la biodiversité sous le thème «L’Institut Léon Mba et le défi de l’Education à la biodiversité». Objectif : mobiliser l’ensemble des forces sociales à la mise en œuvre du Gabon vert.
«Les questions environnementales, surtout sur les sujets se rapportant au changement climatique dû à la négligence ou l’inaction de l’homme, et dont l’impact négatif affecte l’eau, la forêt, les infrastructures, la ressource en eau, y compris les méfaits des cyclones résultant du changement climatique, sont marginalisés dans les médias nationaux. Alors qu’ils sont utiles à la formation du jugement, l’amélioration du rapport à la nature, et la perception des métiers de l’environnement»,
a regretté la fondatrice de l’Institut Léon Mba.
«Diffuser cette information, leur permettra de comprendre clairement, ce à quoi renvoi tout ce que le gouvernement croit bon de faire dans l’intérêt du plus grand nombre. Cela, pour le plus grand bien de notre écosystème qui, faut-il le rappeler, se compose de 22 millions d’hectares de forêts, de terres agricoles, et de 800 kilomètres de littoral maritime. Qu’est-ce que la biodiversité ? Quelle est son étendue au Gabon ? Quelle connaissance en avons-nous ? Quel rôle joue le Gabon dans la préservation de la biodiversité ? Autant de question cruciales qui méritent qu’on s’y attarde, et pour lesquelles, les jeunes générations doivent prendre conscience de l’impact de la nature»,
a-t-elle ajouté.
«La vision de la conservation commence à l’école»
Cet évènement est co-organisé par le département du Komo-Océan. «Le Gabon joue un rôle important sur le plan mondial par sa biodiversité unique (…) Et le département du Komo-Océan, situé sur la rive gauche du fleuve Komo, dans la province de l’Estuaire, avec une superficie de 10 870 hectares naturellement préservés, ne manque pas d’atouts», a rappelé le président du conseil départemental du Komo-Océan. «Le thème ‘’L’Institut Léon Mba et le défi de l’Education à la biodiversité’’ résume aujourd’hui la problématique de la transmission de cette préoccupation majeure dont dépend l’avenir de l’humanité et les enjeux futures : la vision de la conservation et sa préservation commence à l’école», a déclaré le Jean Noël Endamne Biyoghe.
Le lancement des activités a été marqué par la projection de micros-trottoirs sur la biodiversité, un exposé sur le thème «Pourquoi étudier la biodiversité», la présentation du cahier de l’éco-élève, une visite de l’exposition sur le parc national de Pongara. Mais surtout, l’application Wany, qui vise à «libérer l’infini potentiel de la jeunesse africaine en l’éduquant et la mobilisant» autour de l’Agenda 2030 des Nations unies sur les Objectifs de développement durable (ODD).
«L’Afrique est très jeune et le restera durant tout le 21e siècle. Les questions des limites planétaires et celle ayant trait avec les forêts du bassin du Congo concernent toute l’humanité. Par mon expérience, les jeunes ignorent complètement l’existence de ces forêts et le rôle qu’elle jouent pour leur survie»,
a souligné le fondateur de Wany et directeur de l’Institut Léon Mba. «Dans le plan opérationnel Gabon Vert, il est écrit que le Gabon entend fédérer les pays du Sud. Ce que je propose en plus c’est que le Gabon fédère l’ensemble des jeunesses du monde entier autour des limites planétaires avec comme fil conducteur les forêts du bassin du Congo», a conclu Adrien N’Koghe-Mba.
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