Africa-Press – Gabon. En Afrique, notamment au Gabon, l’accès au smartphone se fait parfois dès le collège. TikTok, Instagram et Facebook sont des plateformes phares, où même des mineurs de moins de 13 ans publient photos et vidéos. Si cette adaptation aux tendances numériques est inévitable, elle n’est pas sans conséquences. En effet, le temps passé à «scroller» dépasse souvent largement celui consacré à la lecture ou aux études. Face à ces enjeux, en particulier aux États-Unis, l’entreprise Meta a décidé d’agir. Selon une annonce rapportée par Africanews le mardi 14 octobre 2025, de nouvelles restrictions seront appliquées par défaut aux comptes adolescents sur Instagram.
Les réseaux sociaux, outils à double tranchant, sont devenus omniprésents, y compris auprès des plus jeunes. Face à ces enjeux, dorénavant, les adolescents américains verront leur accès au contenu limité à un niveau comparable à celui d’un film classé PG-13 (accord parental suggéré), et ils ne pourront pas modifier ces paramètres sans l’autorisation de leurs parents. Cette décision fait suite à de nouvelles restrictions qui seront appliquées par défaut aux comptes adolescents sur Instagram annoncé par le Meta.
Concrètement, cela signifie que les photos et vidéos seront dépourvues de thèmes comme le sexe, la drogue ou les cascades dangereuses. Meta précise que cela inclut le masquage ou la non-recommandation de publications contenant un langage grossier, certaines cascades risquées et des contenus susceptibles d’encourager des comportements potentiellement dangereux, tels que des images liées à la consommation de marijuana. Cette mise à jour est qualifiée par Meta comme la plus importante depuis l’introduction des comptes pour adolescents l’année dernière.
Renforcement des protections et contrôle parental
Ces mesures interviennent dans un contexte où l’impact des médias sociaux sur les mineurs. Meta avait déjà pris des engagements pour masquer les contenus inappropriés à savoir l’automutilation, troubles alimentaires, suicide. La nouvelle politique va plus loin. Les adolescents ne pourront plus suivre les comptes qui partagent régulièrement du «contenu inapproprié pour leur âge». S’ils sont déjà abonnés, ils ne pourront plus interagir, voir le contenu, ou envoyer de messages à ces comptes. Réciproquement, ces comptes ne pourront plus interagir avec eux.
À côté de ça, ils parlent du blocage de certains termes de recherche sensibles, comme le suicide, les troubles alimentaires, étendus à une gamme plus large de mots-clés, même mal orthographiés, comme alcool. Le plus important, c’est l’option parentale stricte. En effet, pour les parents souhaitant un encadrement maximal, Meta lance un paramètre de « contenu limité » qui bloquera encore plus de contenu et empêchera les interactions, entre autres, voir, laisser ou recevoir des commentaires sous les publications.
Face aux dérives observées en Afrique, particulièrement au Gabon, la décision de Meta aux États-Unis soulève une question pertinente. Il serait peut-être temps pour les pays africains d’étudier des mesures similaires pour mieux protéger les jeunes utilisateurs des risques aux réseaux sociaux.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
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