Africa-Press – Gabon. À l’initiative de l’ONG WildAid, en partenariat avec le ministère de la Communication, une quinzaine de journalistes gabonais participent depuis lundi à une formation intensive de cinq jours dédiée au journalisme environnemental. Objectif: renforcer leurs capacités d’investigation, structurer un réseau national de spécialistes et accroître la visibilité des enjeux écologiques majeurs du Gabon.
À l’occasion du lancement de la première édition du Prix du journalisme environnemental, l’ONG WildAid, en partenariat avec le ministère de la Communication, a organisé une formation intensive de cinq jours destinée à renforcer les capacités des journalistes gabonais sur les enjeux écologiques. Une quinzaine de professionnels issus de différents médias ont pris part à cette session, organisée à la villa Eden Garden Village, avec pour objectif de maîtriser les techniques d’investigation, de recherche et de traitement journalistique des thématiques environnementales.
Cette initiative vise avant tout à introduire les participants aux différents angles de traitement des sujets écologiques, afin de les préparer à concourir au prix nouvellement lancé, mais aussi à faire d’eux de véritables relais environnementaux au sein de leurs rédactions respectives.
La formation est animée par Juliette Chapalain, journaliste et rédactrice en chef du pôle multimédia de Mongabay Afrique, également responsable d’un programme de bourses en journalisme environnemental. Son intervention s’inscrit dans une double logique: consolider les bases des journalistes débutants et approfondir les compétences de ceux disposant déjà d’une expertise dans le domaine.
Au-delà de l’aspect pédagogique, l’un des enjeux majeurs de cette formation est la création d’un réseau structuré de journalistes environnementaux au Gabon. Selon Juliette Chapalain, l’objectif est de favoriser la cohésion du groupe et les échanges professionnels afin de faire émerger de futures collaborations.
«J’ai été invitée en tant que formatrice, donc comme d’habitude j’ai un programme de bourse en ligne. L’idée, c’était de voir si c’est applicable en une semaine. C’est un peu le challenge qu’on a eu. Moi, j’ai eu la liste des participants très récemment et mon objectif est, à la fois pour certains, leur parler de journalisme environnemental, qu’ils acquièrent les compétences ; pour d’autres, c’est consolider, approfondir et pour ceux qui sont déjà vraiment très experts du sujet», explique-t-elle.
Faire mieux comprendre les enjeux environnementaux
Dès la première journée, la formatrice a relevé un défi majeur: l’hétérogénéité des profils et des niveaux de connaissance des participants.
«C’est assez challengeant d’ailleurs parce que tout le monde n’a pas le même niveau en matière environnementale, donc il faut que je reprenne les bases sans ennuyer ceux qui s’y connaissent déjà, donc va falloir adapter le reste de la formation aux compétences de chacun pour ne pas que ce soit trop facile pour certains et impossible pour les autres», a-t-elle souligné.
L’ambition affichée est claire: permettre aux journalistes de mieux comprendre les enjeux environnementaux, d’en maîtriser les codes et d’enrichir la couverture médiatique nationale sur ces questions stratégiques. Pour Juliette Chapalain, rencontrer ces professionnels aux profils variés représente une opportunité de renforcer leur rôle au sein de leurs rédactions et de leur permettre de devenir de véritables ambassadeurs environnementaux. Elle espère ainsi que leurs productions contribueront à accroître la visibilité du Gabon sur les thématiques écologiques majeures, tant au niveau national qu’international.
En initiant cette formation, l’ONG WildAid et ses partenaires posent les bases d’une nouvelle dynamique en faveur du journalisme d’investigation environnementale au Gabon, tout en encourageant l’émergence d’un réseau appelé à valoriser et amplifier les enjeux écologiques du pays.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
