
Africa-Press – Gabon. C’est une vingtaine de prestataires de soins qui ont bénéficié d’un séminaire de renforcement des capacités sur la lutte contre la tuberculose. Du 17 au 25 janvier, le centre hospitalier régional de N’tchengue et le programme ont offert des outils techniques et pratiques aux prestataires des soins de la région maritime afin de mieux prévenir de la tuberculose.
« Nous devons tous lutter pour endiguer cette maladie et faire en sorte que nos populations puissent recevoir le traitement, qui est disponible et gratuit sur l’ensemble du territoire national », a indiqué le Dr Jocelyn Mahoumbou directeur du programme national de lutte contre la tuberculose.
C’est le centre hospitalier régional de N’tchengue qui a servi de cadre à ce séminaire de formation, sous la houlette du programme national de lutte contre la tuberculose. Il faut dire que d’ici les prochaines semaines cet hôpital sera doté d’un appareil de pointe, capable de procéder à un diagnostic en moins de trente minutes. Le Genexpert est cet outil qui permet de déceler en quelques clics le mycobactérium tuberculosis et la résistance à la rifampicine.
« Notre mission à cette formation est de rendre le centre médical d’Omboué autonome par rapport au traitement de la tuberculose, au lieu que les patients viennent à Port-Gentil pour recevoir les soins. Le dépistage il est gratuit sur toute l’étendue du territoire », a déclaré le Dr Marius Mukala Ngoy, médecin en chef du centre médical Cécile Onanga d’Omboué.
Les médecins, infirmières et infirmières, les majors et bien d’autres ont été sensibilisés sur les moyens de prévention, et sur les mécanismes de diagnostic précoce de la tuberculose. Malgré les points importants de dépistage dans le pays, le Gabon compte parmi les trente pays au monde à forte contamination. Une situation qui démontre à suffisance le manque d’implantation des zones de dépistage dans le pays.
‹‹ Omboué jusque là n’est pas un centre de dépistage, le dépistage se fera toujours sur Port-Gentil en attendant qu’on ait les outils nécessaires, et donc pour le moment Omboué se limite qu’au traitement ››, précise le Dr Marius Mukala Ngoy.
L’objectif de ce séminaire de renforcement des capacités vise également à inciter la population à fréquenter les centres de santé, où la prise en charge des cas est assurée et gratuite selon le Programme National de lutte contre la Tuberculose.
« Ça va apporter une prévalu dans la prise en charge qui va permettre aux prestataires de soins, de diagnostiquer précocement les malades et de les traiter. Ceci à une implication au niveau de la communauté car, une personne atteinte de tuberculose peut contaminer dix à quinze personnes par ans. Le plutôt elle est diagnostiquée, le plutôt elle arrête de contaminer la population ››, prévient le Dr Jocelyn Mahoumbou.
509 cas de tuberculose pour 100.000 habitants c’est le nombre de nouveaux cas de la maladie. Pour ce qui est de la province de l’Ogooué-Maritime, 362 cas liés à la tuberculose ont été identifiés en 2022 selon le PLNLT. C’est pourquoi un traitement préventif chez les enfants à été mis à la disposition des familles. Disponible dès les quatre premiers mois de l’enfant, il permet de couper la chaîne de contamination.
« Ce traitement préventif a une efficacité qui vous protège pendant six à dix-neuf ans », a-t-il précisé.
Vincent Ranozinault
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press