Les pays africains invités à prendre des mesures pour mettre fin à la tuberculose d’ici à 2030

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Les pays africains invités à prendre des mesures pour mettre fin à la tuberculose d'ici à 2030
Les pays africains invités à prendre des mesures pour mettre fin à la tuberculose d'ici à 2030

Africa-Press – Gabon. La tuberculose est l’une des principales causes de décès en Afrique, tuant des centaines de milliers de personnes chaque année, ont déclaré vendredi 22 mars 2024 des responsables de l’Union africaine (UA).

La tuberculose est l’une des principales causes de décès en Afrique, tuant des centaines de milliers de personnes chaque année, ont déclaré vendredi des responsables de l’Union africaine (UA).

Cet appel a été lancé à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose 2024, observée le 24 mars chaque année pour sensibiliser les gens à cette maladie mortelle, avec un événement organisé au siège de l’UA à Addis-Abeba en Ethiopie sur le thème “Oui ! nous pouvons mettre fin à la tuberculose”.

“Les statistiques donnent à réfléchir, l’Afrique supportant un fardeau disproportionné, représentant 23% du fardeau mondial de la tuberculose et plus de 33% des décès dus à cette maladie”, s’est inquiétée Sheila Shawa, spécialiste technique principale de la Commission de l’UA.

Se référant à un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) selon lequel environ 2,5 millions de personnes sont tombées malades de la tuberculose en Afrique, entraînant environ 424.000 décès, en 2022, Mme Shawa a déclaré que la tuberculose a été la principale cause de décès sur le continent l’année suivante.

Elle a noté que les populations vulnérables, telles que les enfants et les adolescents, couraient un risque beaucoup plus élevé de développer une tuberculose active, en particulier lorsque leur système immunitaire est compromis par la malnutrition, le VIH ou d’autres maladies chroniques.

Sabelo Mbokazi, chef de la division du travail, de l’emploi et de la migration à la Commission de l’UA, a estimé que la réponse des Etats membres à la tuberculose était scandaleusement sous-financée.

“Les pays africains doivent s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé, notamment la pauvreté, les inégalités, le manque d’accès aux soins de santé et la méconnaissance de la maladie. Ce sont les moteurs de la prévalence de la tuberculose sur le continent”, a-t-il dit, ajoutant que la maladie remettait en question la sécurité sanitaire du continent.

Jugeant que l’investissement national dans les programmes de lutte contre la tuberculose constituait un défi permanent sur tout le continent, il a appelé à la mobilisation de ressources supplémentaires pour lutter contre la tuberculose chez les enfants et les adolescents, en particulier à la suite des revers dus à la pandémie de COVID-19.

Francis Chisaka Kasolo, directeur du bureau de liaison de l’OMS auprès de l’UA et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, s’est inquiété de la lenteur des progrès dans la lutte contre la tuberculose infantile en Afrique, 60% des enfants (0-14 ans) atteints de tuberculose n’étant pas diagnostiqués.

“Mettre fin à la tuberculose n’est pas une question de science ou de politique; c’est une question de volonté et d’action collective de la part de tous”, a martelé M. Kasolo.

Les Etats membres et les partenaires ont été invités à prendre des mesures immédiates pour garantir une réponse globale à la tuberculose afin de mettre fin à cette maladie en Afrique d’ici 2030.

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