Libreville : Des feux rouges en mode Las Vegas aux «Affaires étrangères»

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Libreville : Des feux rouges en mode Las Vegas aux «Affaires étrangères»
Libreville : Des feux rouges en mode Las Vegas aux «Affaires étrangères»

Africa-Press – Gabon. Au terme de quelques semaines marquées par une signalisation routière quelque peu perturbée du fait des travaux, des feux rouges d’un genre nouveau sont apparus à l’intersection des boulevards Triomphal Omar Bongo et de l’Indépendance (bord de mer). L’œuvre, qui serait le fait du Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE), est diversement appréciée mais surtout saluée.

D’étonnants feux tricolores ont été installés, il y a un peu plus d’une semaine, à l’intersection du boulevard Triomphal Omar Bongo et du boulevard de l’Indépendance (bord de mer), plus précisément sur le carrefour communément appelé «Affaires étrangères». Ils interpellent résolument les automobilistes du fait qu’en plus des feux habituels, l’ensemble de la structure change de couleur en fonction des sens de passage.

«Je n’avais pas vu le feu»

Plus simplement, le feu tricolore s’étend à l’intégralité du pylône le soutenant avec des LED sur toute la structure. La visibilité de cette signalisation routière s’en trouve renforcée, et la sécurité accrue.

L’idée serait de lutter contre l’insécurité et l’incivilité dans le trafic routier urbain pour protéger les usagers de la route. De nombreux automobilistes, en effet, franchissent (brûlent) bien souvent des feux tricolores au rouge avec des conséquences pouvant être terribles. Avec ce type de feux, l’excuse à l’agent de police, genre «je n’avais pas vu le feu» devient absolument ridicule.

Micro-trottoir

Selon certaines indiscrétions cette réalisation est l’œuvre du Conseil national de l’eau et de l’énergie (CNEE). Si certains avis recueillis trouvent ces feux «bling-bling», la majorité des personnes interrogées s’en réjouissent… pour diverses raisons : «Ça rend la ville plus vivable et plus sûre, aussi bien pour les automobilistes que pour les personnes», estime un vendeur à la criée de journaux. «La ville n’est que plus belle. La nuit surtout, ces feux embellissent le carrefour et donnent une allure de fête éternelle», se réjoui un habitant du quartier Louis, non loin de là. De même, sur les réseaux sociaux, nombreux s’en réjouissent, estimant que c’est un petit pas de plus dans la modernité et vers l’émergence. «Libreville s’achemine vers la beauté de Dubaï», clame, tout joyeux, un Tiktokeur.

Feux progressifs

Hormis le pylône intégralement lumineux, le dispositif comporte également un système de compte à rebours, également appelé système de feux progressifs : une sorte de chrono procédant à un compte à rebours permettant d’estimer le temps restant avant le changement de statut du feu (passage à une autre couleur).

S’ils sont courants dans certains pays de l’hémisphère nord tels que la Turquie et même visibles en France (à Phalsbourg, en Moselle) et si ce type de feux progressifs a déjà été vu dans certaines capitales du continent à l’instar d’Abidjan (Côte d’Ivoire), ce sont les premiers feux à luminosité intégrale installés en Afrique noire hormis le Soudan et l’Ouganda.

Vœux d’extension

Certains badauds abordés à ce sujet souhaitent que tous les feux tricolores du bord de mer de Libreville soient renouvelés et «s’alignent sur celui des Affaires étrangères». D’autres voudraient que cela s’étende sur toute la ville. «À certains carrefours de Libreville, les feux datent des années 60. C’est comme si le pays avait arrêté d’évoluer», note un observateur. Celui-ci prend l’exemple des feux tricolores de Nombakélé, dans le 3e arrondissement : «ils datent de Mathusalem. Pareil pour les feux de Glass, et un peu partout !»

Pour sa part, un jeune fonctionnaire espère «que Libreville ne sera pas la seule ville à bénéficier de ces feux modernes et d’avant-garde et que d’autres villes de l’intérieur du pays où il y a une intense circulation tel que Franceville, Oyem et Port-Gentil, en seront bénéficiaires».

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