Africa-Press – Gabon. Au Gabon, où la Cinquième République est synonyme de modernisation, le gouvernement a pour mission, entre autres, de mettre en œuvre des projets numériques structurants dans les 100 premiers jours. Alors que près d’un mois s’est déjà écoulé, les ministres concernés sont priés d’accélérer la cadence.
Le 5 mai dernier, le gouvernement a été formé. Il dispose de 100 jours pour entamer la transition vers la modernité du Gabon, notamment en numérisant les services publics. Cette orientation a été énoncée par Brice Clotaire Oligui Nguema dès son premier Conseil des ministres, le 8 mai, en tant que président de la République élu. Après près d’un mois, où en sommes-nous? Dans les ministères de l’Économie numérique et de l’Intérieur, les projets progressent rapidement, comme en attestent les récentes sessions de travail dirigées par les chefs de ces départements.
La semaine dernière, le mardi 27 mai, Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, et Mark-Alexandre Doumba, son collègue chargé de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, ont tenu une séance de travail sur les instructions du chef de l’Exécutif. Selon la communication gouvernementale, les discussions ont porté sur quatre projets principaux: le déploiement du Numéro d’identification personnel (NIP) et son intégration progressive aux plateformes administratives, ce qui devrait renforcer l’interopérabilité des systèmes et faciliter l’accès aux services publics ; l’évaluation des services numériques existants relevant de leurs deux départements (eVisa, CNIE, ePasseport, etc.), grâce à un état des lieux des réalisations immédiates, des perspectives d’évolution et des obstacles à surmonter ; la digitalisation de la fiscalité municipale, avec le lancement d’un projet pilote visant à améliorer cela. D’autant que les autorités estiment qu’il est important de suivre la trace des revenus locaux, de régulariser les transactions financières et d’inclure des codes QR dans les systèmes de transport en commun.
Accélérer et impliquer les responsables municipaux
Ce dernier projet impliquant certains Délégués spéciaux a d’ailleurs fait l’objet d’une séance de travail au cabinet d’Hermann Immongault, lundi 2 juin, avec les édiles des communes de Libreville, Owendo et Akanda, en présence des représentants de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF). Cette réunion s’inscrivait dans la continuité de la dernière. Elle visait à faire le point sur l’état d’avancement des principaux projets numériques dans les trois villes, soit le projet de QR code permettant d’identifier de manière sécuritaire les chauffeurs de taxi urbains, interurbains et suburbains afin de simplifier les transactions, de contribuer à la modernisation du secteur informel, de faciliter la collecte des taxes locales, et de numériser les documents officiels.
Selon le ministère de l’Intérieur, ces différentes séances de travail ont pour but d’identifier tous les obstacles potentiels à la réalisation de la tâche confiée par le chef de l’État. Le mot d’ordre au gouvernement: «associer impérativement les ministères concernés et respecter les délais».
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