Africa-Press – Gabon. En phase avec la mobilisation nationale contre les cancers féminins, la Direction générale des impôts (DGI) a organisé le 25 octobre 2025, une journée de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus. L’événement, mêlant conférences médicales, séance de fitness collectif et échanges participatifs, a mis l’accent sur la prévention, le bien-être physique et la responsabilisation individuelle. Pour la DGI, «le personnel en bonne santé permet à l’administration d’atteindre ses objectifs, car il n’y a de richesse que d’hommes».
La Direction générale des impôts s’est associée à la campagne nationale Octobre Rose 2025 en organisant, le 25 octobre 2025, une journée de sensibilisation consacrée aux cancers féminins, notamment ceux du sein et du col de l’utérus. Cette initiative s’inscrit dans une logique de prévention sanitaire au sein du monde professionnel et de promotion du bien-être du personnel féminin, en phase avec les objectifs de santé publique.
Pour le directeur général adjoint des impôts, Eyouga Pamphile, cette démarche s’imposait comme une évidence: « La première étape, c’est de connaître. Il y a eu ce triptyque qui nous a été présenté par les conférenciers: connaître, reconnaître et quoi faire. Nous savons désormais comment détecter, reconnaître et réagir face à ces maladies». Il a rappelé que la DGI, en participant activement à Octobre Rose, entend inscrire la prévention dans la durée, au-delà du seul mois d’octobre: « Il faut régulièrement se faire dépister. On n’attend pas octobre. »
Informer, bouger et briser les tabous
L’événement s’est voulu global et participatif, conjuguant conférences médicales, séance de fitness collectif et échanges interactifs entre le personnel et les spécialistes de santé. Sous la direction du coach sportif professionnel Ben Wesley, les participantes ont pris part à une heure et demie d’exercices de renforcement musculaire et de cardio, dans une ambiance conviviale. « Elles sont satisfaites, vous voyez vous-mêmes: elles sont heureuses, contentes », a-t-il confié, soulignant l’importance du sport comme facteur protecteur contre la sédentarité et le stress.
Du côté du personnel féminin, la mobilisation a été saluée avec enthousiasme. Murielle Carole Aboue Dossou, inspecteur des impôts, a lancé un appel vibrant: « Voyez-vous mes chères filles, mes chères sœurs, mes chères mamans, il n’y a rien de tel que de bouger pour Octobre Rose. Le cancer, c’est fini ! Luttons pour le cancer féminin. »
Des experts pour lever le voile sur les cancers féminins
Les exposés médicaux, assurés par le professeur agrégé Minkobame Zaga Minko, gynécologue-obstétricien au CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne-Ebori, et le docteur Marcelle Nguia épse Lengouori, médecin oncologue à l’Institut de cancérologie d’Akanda, ont permis d’éclairer les agents sur les causes, les signes d’alerte et les mécanismes de prévention.
Le professeur Minkobame a salué l’engagement de la DGI: « Nous remercions la direction générale des impôts qui a bien voulu emmener l’hôpital dans leur administration pour expliquer les bienfaits de la sensibilisation autour des cancers gynécologiques et mammaires. » Selon lui, le dépistage précoce reste le meilleur rempart: « En réalité, le dépistage permet de prendre en charge précocement ces cancers qui sont très violents et qui tuent encore aujourd’hui dans notre pays. »
Les deux spécialistes ont insisté sur la nécessité de surmonter la pudeur et les tabous: la connaissance du corps et l’autopalpation sont les premières étapes du dépistage. « Le cancer du sein est encore un tabou au Gabon, or la pudeur ne doit pas coûter la vie », a martelé le Dr Marcelle Nguia épse Lengouori.
Connaître, reconnaître, et agir
Le fil conducteur de la journée s’est articulé autour du triptyque « connaître, reconnaître et quoi faire »: Connaître, c’est comprendre les cancers féminins, leurs causes et leurs facteurs de risque. Reconnaître, c’est être attentive aux signaux d’alerte masse, douleur, écoulement ou changement d’aspect du sein. Et quoi faire, c’est consulter sans tarder et se faire dépister régulièrement.
Cette approche pédagogique a permis de responsabiliser les participantes tout en dédramatisant le rapport au dépistage. Le message principal reste clair: la prévention est un acte de vie. En initiant cette action, la DGI réaffirme son engagement en faveur de la santé au travail et du bien-être de ses agents. Pour Eyouga Pamphile, la démarche s’inscrit dans une vision administrative durable: « Un personnel en bonne santé permet à l’administration d’atteindre ses objectifs, car il n’y a de richesse que d’hommes. »
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