Ouverture du Centre des métiers du transport et de la logistique: qu’est-ce qui cloche?

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Ouverture du Centre des métiers du transport et de la logistique: qu’est-ce qui cloche?
Ouverture du Centre des métiers du transport et de la logistique: qu’est-ce qui cloche?

Africa-PressGabon. Censé ouvrir en fin d’année 2020, le Centre de formation et d’enseignement professionnels aux métiers du transport et la logistique sis à Akanda, est assurément un des 45 engagements non tenus par Rose Christiane Ossouka Raponda, Premier ministre gabonais. Pourtant, cet établissement public baptisé Mohammed VI, qui a mobilisé 3,5 milliards FCFA est « pleinement opérationnel » comme l’a rappelé Ali Bongo Ondimba lors de son adresse à la nation le 16 août de la même année.
Alors que la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda s’évertue à défendre son famélique bilan, il semble que les « non-réalisations » ne manquent pas à l’appel. C’est notamment ce qu’ont tenu à mettre en lumière Harold Leckat et Mays Mouissi, respectivement Directeur de publication du média en ligne Gabon Media Time (GMT) et analyste économique, dans un rapport d’études intitulé « 45 engagements, 3 réalisations , bilan de la première année de Rose Christiane Ossouka Raponda à la primature ».
Exhaustif et détaillé, ce décorticage s’est intéressé à tous les secteurs d’activités censés être redynamisés et mis en valeur sous le magistère de celle qui incarnait au soir du 16 juillet 2020, un changement de paradigme. Il faut dire que le nouveau chef du gouvernement avait fait une série de promesses visant entre autre, à mettre en branle la promesse du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, visant à offrir « une meilleure orientation de nos élèves par la promotion du cursus technique et par l’assouplissement des conditions d’obtention des bourses professionnelles ».
Parmi ces promesses non tenues à ce jour, l’on retrouve notamment l’ouverture du Centre des métiers du transport et de la logistique dont la création et organisation avait été actée au terme du conseil des ministres du 20 novembre 2020. Un centre qui malheureusement, près d’un an après son décret de création, demeure fermé à une population estudiantine jeune et dynamique qui devait pourtant y trouver une planche de salut le tout alors même qu’Ossouka Raponda avait annoncé son ouverture « avant fin 2020 ».
Étonnante, tant cet établissement sis à Akanda qui s’étend sur une superficie de plus de 3 hectares dont 4.600 m2 de surface couverte et 6.000 m2 de piste de manœuvre, regorge en son sein toutes les commodités permettant d’accueillir pas moins de 1.000 étudiants par an, cette situation vient donc renforcer l’idée du « peu réalisations » confirmé par ces deux jeunes compatriotes. De quoi se questionner, sur la synergie des éléments dans un pays qui aspire pourtant à « transformer son économie dans les deux ans à venir ». Une transformation passant nécessairement par des outils de ce type.
« Soumis aux affres de la nature », comme il est d’ailleurs souligné dans ledit rapport, cet établissement s’apparente donc plus que jamais à un énième engagement non tenu par celle que l’opinion publique a fini par qualifier de « globe-trotteuse », en raison de ses multiples voyages infructueux pour le pays. Au final, ce centre entièrement financé par le Royaume du Maroc, qui peut être un véritable pôle d’excellence orienté vers la formation initiale des jeunes et la formation continue des salariés dans les filières des secteurs du transport et de la logistique, se trouve donc jeté aux calendes grecs.

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