Africa-Press – Gabon. Dans le cadre de la prise en charge des malades du Sida, le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, assure que, contrairement aux années précédentes, l’État dispose actuellement d’assez d’antirétroviraux pour couvrir les besoins au-delà de l’année 2026.
Au Gabon, «la disponibilité des antirétroviraux qui a souvent posé problème ces dernières années ne devrait plus être un souci», assure le Pr Adrien Mougougou. Le ministre de la Santé estime en effet qu’aujourd’hui, le pays peut être fier du stock de médicaments à disposition pour les malades qu’il prend en charge.
«Nous garantissons la disponibilité de ces médicaments au-delà de 2026. Il ne devrait donc pas avoir de problème de rupture, y compris pour des maladies opportunistes, telles que la tuberculose», a-t-il déclaré, lundi 2 juin, au terme de sa rencontre avec le bureau du Réseau gabonais des personnes vivant avec le VIH/Sida (Regap).
Appel au soutien des autorités
Si le Regap s’est dit rassuré par les informations du membre du gouvernement sur la disponibilité des ARV pour les malades identifiés, la structure associative n’a pas moins sollicité les autorités sur un autre plan: la sensibilisation qu’elle entend mener auprès des malades qui hésitent encore ou refusent de se faire connaître des services compétents. Estimant qu’«il s’agit d’une attitude de courage et de grande responsabilité dans une société rendue vulnérable par la précarité et les tentations diverses», son président, Jean Baptiste Bakoko, a exhorté les autorités, qui se sont engagées à restaurer la dignité de chaque citoyen, à encourager les actions comme celles que leur structure projette de poser dans quelques semaines.
En réponse, le Pr Adrien Mougougou a informé de la relance prochaine des campagnes de sensibilisation et de dépistage sur tout le territoire national, dans le cadre du développement de la Santé communautaire d’une part, et la collaboration avec les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale d’autre part. Au nombre des actions menées par le gouvernement au profit des malades du Sida, il a également annoncé l’achat, cette année, de 25 appareils pour la réalisation des bilans, notamment la charge virale, qui est le principal examen de contrôle et de surveillance évalué à environ 60 000 francs CFA. Une somme qui n’est pas forcément accessible à tous les malades. Cet achat, indique-t-on au ministère de la Santé, est fait avec l’appui des partenaires internationaux du Gabon, dont le Fonds mondial et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le Gabon, selon les derniers chiffres officiels, compte plus de 28 000 séropositifs. 65% d’entre eux éprouvent d’importantes difficultés à suivre leur traitement antirétroviral.
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