Africa-Press – Gabon. L’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC) a lancé une alerte, le 20 décembre, concernant la raréfaction alarmante de l’huile Cuisin’Or et du sucre sur les étals des marchés de Libreville. Lors d’un point-presse, le samedi 20 décembre, son président, Ibrahim Tsendjiet Mboulou, a dénoncé cette situation préoccupante qui affecte les produits de première nécessité.
Face aux inquiétudes croissantes des consommateurs quant à la disponibilité de l’huile raffinée sur le marché gabonais, Olam Palm Gabon avait choisi, vendredi surpassé, d’ouvrir les portes de son site de production à une mission technique de la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF). Il était question de démontrer que la production était stable et les stocks suffisants. Or, la sortie, le 20 décembre, du président de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC), Ibrahim Tsendjiet Mboulou, relayée par l’Agence gabonaise de presse (AGP), semble affirmer le contraire.
«L’OGC constate que sur le marché, deux produits sensibles, à savoir l’huile Cuisin’Or et le sucre, se raréfient et que les commerçants ont entamé un renchérissement des prix», a-t-il déclaré. Cette pénurie n’est pas isolée et s’inscrit dans un contexte récent de tensions sur l’approvisionnement au Gabon. Sur le site à Lambaréné, la mission de contrôle de la DGCCRF confirmait des stocks suffisants, mais soulignant des dysfonctionnements dans la distribution. Parallèlement, des opérateurs véreux étaient accusés de perturber la chaîne d’approvisionnement, pour entretenir la rareté observée chez les revendeurs et surenchérir les prix.
En l’état actuel, les prix ont connu une hausse notable, passant pour le litre d’huile Cuisin’Or de 1 000 à 1 100 francs CFA, tandis que le sucre suit une augmentation similaire. «Le litre d’huile est passé de 1 000 à 1 100 francs CFA, tandis que le sucre connaît une augmentation similaire», a affirmé Ibrahim Tsendjiet Mboulou, pointant du doigt les pratiques spéculatives des commerçants. Toutes choses pesant lourdement sur le budget des ménages gabonais, déjà fragilisés par l’inflation.
Dans le même temps, dans certains magasins, le produit existe bel et bien. Mais pour se le procurer, la condition est d’acheter un autre produit. Ce qui n’est pas du goût des consommateurs qui voient en cette entourloupette, une stratégie des commerçants pour en profiter et écouler des marchandises moins sollicitées.
Face à cette crise, l’OGC appelle les autorités à intervenir promptement pour réguler le marché et protéger les consommateurs. Ibrahim Tsendjiet Mboulou a insisté sur la nécessité d’actions concrètes contre la rétention de stocks et les hausses abusives. Une régulation accrue, comme celle initiée avec Olam, pourrait restaurer la disponibilité et stabiliser les prix dans cette période des fêtes de fin d’année.
