Africa-Press – Gabon. Vingt un (21) jeunes gabonais retenus dans le cadre du projet dénommé : « un taxi, un emploi, un avenir », lancé en avril 2022 par le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE), ont vigoureusement dénoncé ce programme, lequel est loin d’être social, mais capitaliste et esclavagiste, selon eux.
Les premiers mois de lancement du projet, ces taximen appelés « entrepreneurs ou promoteurs » percevait chacun un salaire de 100 000 FCFA et avait dimanche comme jour de repos, dans la semaine. Chaque promoteur versait 22 000 FCFA de recettes. Jusqu’ici tout allait bien.
Dans les nouvelles conditions imposées par le PNPE, il y a eu suppression de jour de repos et de 100 000 FCFA de salaire mensuel, et le montant à verser à augmenter de 1000 FCFA. Des conditions très coercitives ayant poussé ces jeunes à monter au créneau à travers un mouvement d’humeur organisé le 01 novembre dernier pour interpeler le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Pire, ces entrepreneurs se doivent de verser 23 000 FCFA par jour pendant 4 ans en guise de remboursement au PNPE, avant que les véhicules mis à disposition ne reviennent à eux.
« Nous remboursons un montant de 27 millions FCFA pendant 4 ans pour un véhicule acheté à 8, 5 millions FCFA ; le promoteur se doit de rembourser 27 millions FCFA à l’issue du projet, ce qui nous pousse à nous poser des questions », a fustigé un taximan prometteur visiblement exaspéré.
Camille Boussoughou
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